Comme un certain nombre de plaidoyers traditionnalistes qu’on lit parfois ici, cet article essaie de faire passer pour de l’humanisme l’imposition d’un ordre moral.
L’article concant sur « un débat sérieux devrait être entamé » commence par poser « l’enfant a le droit d’avoir un père et une mère » comme base de la suite. Comme l’a remarqué christophe plus haut, et c’est une pure chimère. S’il est orphelin et qu’on ne lui trouve pas de parents, on l’abat alors ? Si le père meurt on le retire à la mère pour le confier à un couple ? Si on a le choix entre le confier à un couple d’ordures hétéro et un couple d’homos responsables, on choisit la première solution pour bien garder l’église au milieu du village ?
Alors c’est vrai, les questions du mariage et de la parentalité peuvent être dissociées (bien qu’elles soient tout de même corrélees). Et il serait sain d’ouvrir un débat sérieux. Mais pour un débat sérieux, faudrait peut-etre commencer par éviter de dire n’importe quoi.
L’auteur prétend vouloir se placer du point de vue de l’enfant, il ne se place en fait que de son propre point de vue d’ayatollah traditionnaliste qui voudrait interdire aux homos une vie honorable, et rationnalise ce penchant sadique par dans une argumentation bidon qui ne convaincra que les autres traditionnalistes déjà convaincus. L’enfant peut aussi bien crever, du moment qu’on aura opprimé les homos, l’auteur sera content.
Cela dit, on peut tout de même se demander s’il est raisonnable de dépenser une énergie importante dans des procréations artificielles alors qu’on ne manque pas d’orphelins en besoin de parents adoptifs. On passe du désir altruiste d’élever un enfant au désir égoïste d’avoir un enfant. En tous cas ça ne devrait pas être subventionné, mais bon, je doute fort que ce le soit de nos jours.