Article très intérressant, il y a du fond et de la forme (la même chose pour l’écrivain, dit-on).
J’ai particulièrement aimé : « »Romain raconte qu’il n’a jamais été autant encouragé que quand il a porté le dossard numéro 118 car à son passage, tous les enfants hurlaient, avec un zèle hystérique, le slogan publicitaire des renseignements téléphoniques, « »
A Raslonikov permettez moi de rebondir sur votre expression de « »consommer unique« ». Dans la société de consommation, il n’y a plus d’inégalités : on consomme aussi bien un hamburger que des vacances à l’autre bout du monde, avec le même mot ! Il n’y a que des différences, que l’abondance promise comblera au delà de toute espérance. Il suffit d’attendre, et pour cela, la société du spectacle s’emploie à combler le vide. Et en attendant l’Eldorado pour tous, chacun dans cette quête du Graal regarde et imite naturellement celui qui, au-dessus de lui regarde et imite … ainsi jusqu’aux milliardaires ... qui sont dans la presse people ou la TV plus ou moins réalité.
Et pour rebondir sur votre autre expression : « » la communion des pseudo singularités....effets de sidération, tout tout de suite, tout nous est dû... dans une société où le mérite a laissé place au népotisme... Les mensonges les plus éhontés ont court, sans que ça n’émeuve plus personne...« »
Je citerais Baudrillard : « »ce qui est satisfait dans une société de croissance et à mesure que s’accroît la productivité ce sont les besoins mêmes de l’ordre de production, et non les besoins mêmes de l’homme. Il est clair que l’abondance recule indéfiniment « ».