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Bonjour Cath, et merci pour cet article (vous m’avez grillé car je m’intéresse également à ce sujet).
Je pense qu’au sujet du créationnisme opposé au darwinisme, la gangrène réside dans les extrémismes. Le fait de trouver dans le débat des individus comme le va-t-en-guerre Georges Bush, le maître du double langage Tariq Ramadan ou l’homophobe Miroslaw Orzechowski me conforte dans cette opinion.
A mon avis, le défaut des deux théories est dans la présentation qui en fut faite à l’origine, et de l’intégrisme qui leur fut attaché. Les religieux de toutes obédiences nous ont présenté pendant des siècles l’homme apparaissant sur terre il y a seulement quelques milliers d’années, alors que les recherches scientifiques ont démontré que les premiers hominidés ont occupé la planète depuis plusieurs millions d’années.
D’un autre côté, nos instituteurs nous ont enseigné que toutes les espèces vivantes obéissent au principe de l’évolution et nous ont rabâché : « la fonction crée l’organe ». Enfant, j’étais persuadé que si je battais constamment des bras, que mon fils et mon petit-fils en faisaient de même, un de mes arrières arrières petits enfants aurait un jour des plumes et pourrait voler.
Je pense que la théorie de l’évolution a été mal présentée par Darwin. Il aurait dû parler de « sélection adaptation ». Les espèces mutent génétiquement, et le hasard fait parfois bien les choses, car lorsque le biotope change, mais qu’il est favorable à la nouvelle morphologie d’un individu, celui-ci survit et fait souche, tandis que les individus n’ayant pas muté sont condamnés. Par exemple les pinsons des Galápagos, que Darwin cite dans son livre « de l’origine des espèces » : seuls les pinsons à gros bec ont survécu dans les îles où la seule nourriture à leur disposition était de grosses graines. Les pinsons à bec fin ont prospéré dans les îles où les insectes étaient la seule ressource. Mais ce n’est pas la vue des graines qui fait grossir le bec de certains ou la vue des insectes qui fait rétrécir le bec des autres.
Les deux théories ont professé des énormités, mais prisonnières de leur dogme, se sont peu à peu radicalisées.
La connerie humaine est-elle apparue telle quelle ou est-elle le fruit d’une lente évolution ? Est-elle innée ou acquise ?
Vaste question
Fif