Le problème n’est pas la gratuité, c’est qu’elle fait que certains perdent la notion de la valeur de ce transport. Plutôt que la gratuité, je préfèrerais des coûts symboliques.
A ceux qui sont favorables à la gratuité : imaginez un instant l’effet que cela peut produire sur un enfant, le fait que prendre les transports en commun soit gratuit : il ne fait pas l’apprentissage de la valeur des choses, il ne se rend pas compte à moins d’avoir des parents « carrés » (et tous ne le sont pas)... Or pour respecter les biens d’autruis, à plus forte raison s’ils sont publiques, il est impérativement nécessaire qu’ils comprennent que ça a un coût.
Lorsque l’on voit les dégradations auxquelles certains se livrent, je trouve une telle mesure dangereuse. Je préfèrerai cent fois que l’on rapproche les formations de ceux qui en ont besoin que d’instaurer la gratuité des transports, en contrepartie, j’accepterai plus volontier « la mixité sociale » des logements (et oui, le problème actuel, face à la mixité, c’est : « mon logement va-til être respecté ? » or, lorsque l’on voit les tags à la bombe, ou au cutter dans les trains de banlieue, il y a de quoi douter, très fortement...).
Je suis suis pas contre le fait que l’on aide, mais la gratuité est tout sauf la solution, il faut accompagner et responsabiliser, former et soutenir mais distribuer du pognon en disant : « c’est ça la solidarité »...
Tout travail mérite salaire, donc de l’argent, mais distribuer de l’argent sans contrepartie, ça revient à dire que l’argent n’a en somme, aucune valeur mais alors, quelle valeur a le travail ? Je me demande si les partisans du « tout allocation » et du « tout subvention » n’oublient pas la dimension humaine... L’argent ne parle pas, ne communique pas (quant à la qualité des relations basées sur le pouvoir d’achat _joker_...).
En gros la situation actuelle : cités dortoires HLM + subventions ça me fait l’effet : voila du pognon, un logement et maintenant fichez nous la paix on ne veut pas vous voir (il ne faut pas alors s’étonner que ni le PS ni l’UMP ne soient fondamentalement bien vus dans certaines « banlieues »).