• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Gratuité des transports et société de l’assistanat

Gratuité des transports et société de l’assistanat

Télescopage de déclarations jeudi 29 mars. Alors que la région Île-de-France annonçait par la voix de son président, Jean-Paul Huchon, la mise en place de la gratuité dans les transports publics d’IDF pour les allocataires du RMI et les membres de leur foyer (350 000 personnes), Ségolène Royal, candidate du PS à la présidentielle en meeting à Limoges, prônait elle une société du donnant-donnant et se déclarait non favorable à une société de l’assistanat.

Mais quelle mouche a donc piqué le Jean-Paul Huchon ? On savait le conseil régional d’IDF favorable à un aménagement des tarifs des transports selon la situation des usagers. Difficile pourtant d’ignorer les prises de position de la candidate Royal sur des mesures qu’elle qualifie elle-même d’assistanat, pas d’accompagnement social. La nuance n’est pas neutre. Alors, coup de pied de la mule de la part de l’ancien directeur de cabinet de Michel Rocard à sa collègue présidente de Poitou-Charentes ? On ne peut totalement écarter cette hypothèse, tant la situation au sein du PS est confuse, entre intrigants et flagorneurs. Il suffisait en effet aux élus d’IDF de différer de quelques semaines leur annonce pour éviter d’afficher au grand jour leurs divergences de vue en matière d’approche sociale. La mesure adoptée, dont le coût est estimé à 87 millions d’euros par an, est, quoi qu’on dise, faussement un problème de politique de transport mais bien celui d’un accompagnement social qui en se voulant généreux exclut (au moins dans l’immédiat) les travailleurs aux salaires les plus faibles, à la frange de la pauvreté, et suscite l’ire de beaucoup de franciliens.

Pour autant, ce couac souligne la révolution culturelle qu’impose Ségolène Royal à la vieille maison socialiste. “Je ne suis pas favorable à une société de l’assistanat, la gauche ce n’est pas cela, la gauche c’est la dignité du travail” a-t-elle déclaré toujours à Limoges, partageant ainsi en partie la vision de Nicolas Sarkozy sur la nécessité de redonner toute sa place à la valeur travail.

La députée des Deux-Sèvres n’hésite pas à remettre en cause l’approche jusqu’alors dominante au PS, démesurément axée sur un traitement social faussement indolore (c’est toujours au final le contribuable qui paye), constitué de gratuités, d’exonérations mais dans dans lequel, le contrôle, la sanction ont toujours été réduits au plus strict minimum. Une attitude relativement confortable pour les élus qui, tout en leur offrant une bonne conscience, cachait au fond leur résignation dans la lutte contre le chômage, la précarité, la pauvreté.

Au fil des années, de fait , deux France ont émergé. La France du travail et, celle qui en est exclue. L’absence de volonté d’évaluation et de contrôle des dispositifs sociaux a abouti au pire. A l’amalgame entre personnes réellement dans le besoin et profiteurs qui se sont adaptés à un système dont ils usent et abusent. A un discrédit généralisé sur des dispositifs au départ légitimement généreux.

Alors oui, il y a sans doute des incohérences dans les positionnement de la candidate Royal, des coups d’essuie-glace, un coup à gauche, un coup à droite. Mais, au fond, peu importe. L’essentiel est qu’elle parvienne à mettre justement la gauche face à ses contradictions, à faire sauter les tabous et à introduire un pragmatisme qui a trop souvent fait défaut. Des conditions nécessaires pour établir de “nouvelles règles où chacun sera au clair sur ses droits et sur ses devoirs. Ce fameux ordre juste qui doit bénéficier en priorité aux plus faibles et aux plus démunis.


Moyenne des avis sur cet article :  4.33/5   (83 votes)




Réagissez à l'article

65 réactions à cet article    


  • ade (---.---.67.20) 2 avril 2007 13:32

    Les transports en IDF ne sont vraiment pas chers (quand on compare avec d’autres villes). Par contre, ce serait sympa qu’ils fassent en sorte que le train coûte moins cher sur de longues distances : en recherche d’emploi, et touchant « trop » d’ASSEDICS (moins que le SMIC, pourtant) pour pouvoir être aidé par l’ANPE , chaque entretien d’embauche sur Paris (= 90% du travail dans ma branche) me coûte 70 euros en TGV Lille-Paris => assez dissuasif, non ?

    Et même dans des cas plus généraux (= pour ceux qui travaillent), le prix du TGV est éhonté : voyager (seul) en voture revient presque moins cher ! Au passage, je vais dans quelques mois faire Valenciennes-Florence : le prix du train pour me rendre à l’aéroport me coûte 3x plus cher que le prix de l’avion !!!

    Franchement, je vote pour le retour du train Corail, si ça peut faire que le train cesse d’être un produit de luxe !


    • (---.---.140.77) 2 avril 2007 15:20

      Eh ! oui Ade, il n’y a que ceux qui n’ont jamais vécu le chômage ou d’autres difficultés qui peuvent prétendre que les chômeurs, RMIstes, CMUistes sont des assistés et des parasites vivant grassement sur le dos de la société !!!


    • liliane (---.---.29.67) 2 avril 2007 16:08

      et je me lève tous les matins depuis 40 ans pour entretenir toute cette classe sociale alors que moi je n’ai jamais rien eu de gratuit et que j’arrive ET OUF à MES 163 TRIMESTRES ET NE PEUT PAS BENEFICIER D UNE RETRAITE COMPLETE AVANT 60 ANS, MAIS ON SE FOUT DE NOUS, commme cela on sera un peu plus agresser dans le metro, bousculer.. etc.. MAIS ON MARCHE SUR LA TETE


    • coolbaba (---.---.6.132) 2 avril 2007 23:07

      Ayant connu moi-même le chômage, puis le RMI, suite à des problèmes personnels qui se sont prolongés au delà du raisonnable, je puis vous affirmer ceci, DE L’INTERIEUR si j’ose dire :

      beaucoup -BEAUCOUP- de chômeurs, et beaucoup -ENCORE PLUS- de RMIstes se laissent porter par le système d’assistance, qui, si il est évidemment parti d’un sentiment généreux et d’une solidarité nécessaire, s’est très souvent dénaturé et perverti, en plongeant les allocataires dans une passivité coupable. Moi y compris !

      J’ai souvenir de réunions nombreuses où de tels comportements éclataient au grand jour, de ma part aussi d’ailleurs, je dois, le reconnaître : un système tel que le notre qui donne des droits (allocations, réductions, CMU, etc...) sans pratiquement rien demander en échange est terriblement pervers ! Cette complaisance passive que j’ai vécue m’a profondément nuit, j’en suis convaincu, lorsque j’aurais eu besoin qu’on me « secoue la pulpe du fond », comme aurait pu dire Coluche !

      J’ai ainsi passé plus de 5 ans (!) sans jamais réellement effectuer de recherche d’emploi, parce que je n’étais pas ’bien dans ma peau« , passant du statut de chômeur à l’ASS, puis au RMI, sans jamais être mis au pied du mur et confronté à mon inaction par un de mes interlocuteurs, que j’endormais sans difficulté avec des boniments... Je n’en suis pas fier. J’allais mal, mais m’avoir permis de ne rien faire pour essayer de sortir la tête de l’eau était tout ce que l’on veut sauf utile, efficace et généreux : cela frôlait même à mon sens la »non assistance à personne en danger".

      Certains diront que mon cas est anecdotique... C’est faux ! Nombre de gens ont suivi la même pente dangereuse que moi, je peux vous l’assurer ! Je ne leur jette pas plus la pierre, mais juge très sévèrement un système qui permet si facilement des dérives comme celle que j’ai vécue !

      La gratuité totale des transports pour les RMIstes, alors qu’existe déjà des systèmes de réduction (tiquets transport) est une vraie fausse bonne idée, qui donne encore un avantage aux non-travailleurs au détriment, forcément, de ceux qui travaillent et dont les revenus sont à peine plus conséquents.

      Un coût des transports modulé sur le revenu, oui ! Une totale gratuité, Non !

      Cessons d’infantiliser tout le monde !

      «  L’Enfer est pavé de bonnes intentions » Samuel Johnson, écrivain anglais (1709 - 1784)


    • (---.---.140.77) 2 avril 2007 23:55

      Liliane, tu as du bol de bosser depuis 40 ans sans avoir connu le chomdu !!!


    • philmouss (---.---.39.114) 3 avril 2007 13:00

      La lecture du commentaire d’ADE me laisse perplexe. Son propos illustre bien un fait : lorsqu’on est hors du système, on se sent coupable de ne pas y être. Un sentiment diffus de honte, d’inutilité nous envahit. ADE en veut qu’on ne lui ai pas « botté les fesses » pour le remettre au travail et ensuite il demande qu’on cesse d’infantiliser les gens. On voit comme le processus est pervers. Celui qui a vécu l’exclusion en vient à se flageller lui même après coup. Et comme il a rejoint le camp des « insiders », ceux qui sont dans la norme boulot, il peut reprendre leur propos à bon compte. Qu’il ait bénéficié d’un soutien lui même pendant 5 an, au regard de son intransigeance paternaliste, cela lui a permis d’arriver à une conclusion édifiante : « il faut que ça cesse ». Ne laissez pas d’autres comme moi, abuser du système, maintenant il faut sévir... Comme quoi, chacun fait bien ce qu’il veut de l’expérience qu’il vit.


    • ade (---.---.67.72) 3 avril 2007 13:26

      @philmouss

      >La lecture du commentaire d’ADE me laisse perplexe.

      Normal, je pense que tu l’as compris totalement de travers (Rectification : tu confonds avec celui de coolbaba)

      >Son propos illustre bien un fait : lorsqu’on est hors du système, on se sent coupable de ne pas y être. Un sentiment diffus de honte, d’inutilité nous envahit.

      Peut-être, mais ce n’est pas ce que j’ai dit (ou en tout cas ce n’est pas de _mon_ commentaire que tu parles...

      > ADE en veut qu’on ne lui ai pas « botté les fesses » pour le remettre au travail et ensuite il demande qu’on cesse d’infantiliser les gens.

      Absolument pas !!! Je trouve juste qu’il est indécent de « taper » sur les chômeurs, alors que chercher un emploi coûte parfois beaucoup d’argent (l’exemple du train est assez représentatif non ?) ALors, peut-être que notre administration Kafkaïenne permet d’aboutir à des situations où les allocations versées ont des effets pervers, mais à l’inverse il y a des dépenses qui peuvent être vues comme de l’investissement et non de l’assistanat : l’éducation, la formation professionnelle (pour remettre qqun dans le bain ou lui permettre de se reconvertir), aider au transport _dans le cadre d’une recherche d’emploi_, etc. sont de cet ordre. Or, je constate que je n’ai aucune aide pour me rendre à mes entretiens d’embauche sur Paris, et que le prix prohibitif du TGV m’empêche de faire plus de 4-5 entretiens par mois !

      > (...) Qu’il ait bénéficié d’un soutien lui même pendant 5 an, au regard de son intransigeance paternaliste, cela lui a permis d’arriver à une conclusion édifiante : « il faut que ça cesse ». Ne laissez pas d’autres comme moi, abuser du système, maintenant il faut sévir... Comme quoi, chacun fait bien ce qu’il veut de l’expérience qu’il vit.

      Je confirme que tu ne parles pas de mon commentaire, mais de celui de coolbaba (je comprends mieux d’ailleurs).


    • ant-extrême gauche (---.---.132.42) 2 avril 2007 13:33

      Il faudrait interdire enfin les partis d’extrême gauche qui s’attaquent au droit de la propriété qui est pourtant constitutionnel et sacré.

      Cette gratuité est une honte pour les gens qui travaillent et qui paient.


      • Damien Sage Damien Sage 2 avril 2007 15:00

        Pourquoi n’avoir pas fait en sorte que la mesure soit progressive ?
        - 25% de reduc la première année du chomage, -50% la secondes, etc.

        En l’état, la hausse du traffic va se traduire par une hausse de la carte orange.

        Les personnes à revenu moyen vont être pénalisés, alors que les gens à fort revenus seront épargnés puisqu’ils n’ont pas recours à ce mode de transport.

        Imaginez-vous à quel point le travailleur moyen va être furieux de se prendre une prune, quand à coté de lui, toute une bade de voyou aura été salué poliment par le contrôleur.

        Cela ne fera hélas que le jeu du FN. Et cela renforcera le chomage des jeunes dont les parents sont issus de l’immigration.

        Voilà un parfait cercle vicieux.

        J’espère avoir tort sur toute la ligne !


      • (---.---.140.77) 2 avril 2007 15:22

        Encore un bourge qui a peur pour ses avoirs !


      • Damien Sage Damien Sage 2 avril 2007 17:25

        Vous supputez smiley

        Je ne me plaint pas. Mais je constate que bien souvent les idées les plus généreuses entrainent des effets pervers. Il me semble que des gardes fous à ce projet était nécéssaires.

        Maintenant, s’il vous plait de me voir comme un gros bourgeois, vous vous trompez je vous assure. J’espère vous avoir convaincu de ma bonne volonté.

        Cordialement,

        D.Sage


      • JL (---.---.73.200) 2 avril 2007 19:10

        «  »Pourquoi n’avoir pas fait en sorte que la mesure soit progressive ? «  »

        Ces effets de seuil !!!

        J’ai envie de dire que, dès qu’une mesure présente des effets de seuil, ou elle est ’pensée avec les pieds’, ou elle est destinée à provoquer des chutes.

        Sans rire ! smiley


      • eric (---.---.30.79) 2 avril 2007 21:36

        Etre pour la gratuité de l’accès aux transports en commun, veut forcement dire gratuit pour les uns. et payant pour d’autres.... Moi je suis pour la gratuité des usagers, pour que ceux qui utilisent leurs voitures confortables puissent le faire moyennant un légère surtaxe sur leur gasoil...


      • eric (---.---.30.79) 2 avril 2007 21:37

        Etre pour la gratuité de l’accès aux transports en commun, veut forcement dire gratuit pour les uns. et payant pour d’autres.... Moi je suis pour la gratuité des usagers, pour que ceux qui utilisent leurs voitures confortables puissent le faire moyennant un légère surtaxe sur leur gasoil...


      • Ronny Ronny 2 avril 2007 13:50

        Je bosse, je paie, j’ai des droits...

        Il ne bosse pas (sous entendu le fénéant), il ne paie pas, il n’a pas de droits...

        Savez-vous ce que veut dire solidarité ?

        Et savez-vous qu’avoir des droits implique avoir des devoirs, dont un des premiers, dans le cas de gens qui ont un travail, est d’aider ceux qui n’en n’ont pas ?

        Un jour, vous serez peut etre bien content de bénéficier de cette mesure, même si je ne vous le souhaite pas.


        • (---.---.140.77) 2 avril 2007 15:26

          Oui, Ronny, il est là le problème avec les gens de droite... Ils ont une pensée unique (primaire)... Tout dans ma fouille et rien pour mon voisin !!!

          Bien sur, je schématise.


        • Julien W (---.---.104.190) 2 avril 2007 15:59

          Attéré par tant de stupidité. La gauche a le monopole du coeur s’est bien connu ! Sous couvert de « solidarité » on FRUSTRE et ENTUBE les « travailleurs pauvres », on se moque des étudiants qui PAIENT ce titre même avec réduction alors qu’ils sont beaucoup à vivre avec encore MOINS que ceux visés ici, prenant quotidiennement le métro qui est déjà surpeuplé, va t’on mettre plus de rames ???las......


        • (---.---.147.233) 2 avril 2007 22:21

          La seule nuance est que la solidarité est un choix. Je veux pouvoir choisir d’aider.

          A partir du moment où l’on m’impose la solidarité, elle perd quelque peu sa nature...


        • tvargentine.com lerma 2 avril 2007 13:52

          La prochaine décision de tout gouvernement républicain sera d’abroger ce genre de propositions couteuses et démago

          Ce pauvre Jean Paul Huchon ,noyé dans les scandales enrichissement personnel avec sa femme et condamné par la justice,veut se refaire une virginité sur le dos du contribuable.

          En plus,nous savons tous,que cela va encore engendrer des détournements

          Ral le bol de cette société d’assistanat de la misère du monde au frais du contribuable français


          • PPDA (---.---.197.144) 2 avril 2007 14:04

            Bravo Lerma, bel élan de solidarité ! Y en a marre de cet Huchon qui s’en met plein les poches avec des mesures pour les RMISTES ! Y prépare sa retraite c’est sûr !


          • DEB (---.---.188.249) 2 avril 2007 13:59

            Lorsqu’on habite en Zone 4 l’aller retour pour Paris coute dans les 10 euros. Quand on est un « gros connard de fainéant qui profite de l’argent durement gagné par les gentils salarié qui poste sur agoravox » qui touche HONTEUSEMENT la mirobolante somme de 450 euros de RMI par mois ca fait que 2% de ses revenus(argent extorqué aux honnete et sexy citoyen d’agoravox dois je le rappeller.


            • seb (---.---.12.18) 2 avril 2007 14:07

              D’ailleurs il y en a marre, il y a même des prix pour les chômeurs, des rmiste, des familles nombreuses et des jeunes de -25 ans qui profitent HONTEUSEMENT des piscines municipales de Paris.

              J’en ai marre de payer pour tous les assistés de la république française. Moi la piscine (abonnement trimestriel) me revient à 32.50 euros. Soit environ 1 euro la baignade.

              STOP smiley


            • PPDA (---.---.197.144) 2 avril 2007 14:10

              Ouhais y en a marre ! La piscine gratuite pour les redevables de l’ISF...vive l’ordre juste !


            • JCD (---.---.58.248) 2 avril 2007 14:35

              L’égalité à la sauce socialiste : on nomme un fonctionnaire qui apprécie le cas, on examine au cas par cas selon des critères définis par on ne sait pas qui, et on attribue l’aide. GRATUIT POUR TOUT LE MONDE est la seule décision équitable.


              • jak (---.---.212.143) 2 avril 2007 14:57

                l’équité c’est tout le monde paie le même prix, on ne profite bien que de ce que l’on paie smiley


                • (---.---.140.77) 2 avril 2007 15:38

                  Eh ! jackouille, afin de payer tous les services, l’équité ne serait pas plutôt du boulot pour tous !!!


                • DOMINIC (---.---.126.39) 2 avril 2007 15:04

                  1. Il faut arrêter de scinder la France entre les travailleurs (ceux qui veulent travailler ; les courageux) et les chômeurs et RMIstes (ceux qui ne veulent pas travailler : les fainéants). Se sont des préjugés terribles digne de celui qui est frustré de n’avoir pas choisi sa vie et qui le reproche aux autres et notemment aux plus faibles.Pourquoi ne pas s’en prendre à ceux qui licencient alors qu’ils font des bénéfices, ne sont se pas eux qui créent des futurs assistés et n’est ce pas plus immoral ?

                  2. La gratuité des transports, au lieu d’être considéré comme de l’assistanat, ne pourrait elle pas être considérée comme une aide au retour à l’emploi ? Si la personne ne peut pas ou a des difficultés pour payer son billet, elle aura plus de difficulté à retrouver un emploi et restera plus facilement dans l’assistanat. Pourquoi rajouter une difficulté de plus ? Il faut être moins passionné que raisonnable...


                  • wired (---.---.92.11) 2 avril 2007 15:09

                    On prêche la mobilité pour trouver un travail. Comment voulez vous que des gens au rmi soit beaucoup mobile ???? Je la trouve trés bien cette mesure. Et puis assez avec ce cliché d’assisté comme si c’était un plaisir d’être au chomage et au rmi, encore l’excuse facile pour une société qui ne peut donner assez de boulot à tous, payé convenablement.


                    • Vincent 2 avril 2007 15:23

                      Aller, petite proposition, après tout pourquoi ne pas partager ici quelques réflexions personnelles.

                      Je suis pour que la solidarité nationale s’exprime envers les plus démuni, par contre je suis contre le fait que ces plus démunis n’en rament pas une de toutes leurs journées. Je m’explique, je pense qu’en contrepartie d’une allocation, chaque bénéficiaire du RMI devrait donner de son temps à la collectivité.

                      Deux grands avantages à cela : Le premier ils ne perdraient pas le goût du travail ou apprendraient ce goût. Le second ils pourraient apprendre un métier. A raison d’une petite douzaine d’heures par semaine.

                      Cela permettrait aux communes de faire des économies et au Rmistes de ne pas se perdre le contact avec le monde du travail.

                      J’entends déjà les voix monter, mais croyez moi, j’habite dans un immeuble et un quatier où je constate tous les jours ces faits, entre ceux qui sont logés gratuitement et inexpulsables, ceux qui préfèrent toucher les allocs, le RMI et autres aides, boire et fumer le peu qui leur reste, qui mobilisent un éducateur ou tuteur durant au moins 2h00 par semaine, éducateur qui se déplace de surcroît. J’ai déjà discuté avec certains, ils s’en tapent complètement de trouver un job, de toute façon, ils ne savent rien faire et ne veulent surtout pas prendre le risque d’apprendre un truc.

                      Là on marche sur la tête quand même, je suis assez tolérant mais j’en ai franchement ras le bol de voire tous les jours sous mes fenêtres les réunions d’alcoolos du soir.

                      Et bien sûr ils emmerdent totalement la police puisqu’ils sont totalement insolvables, qu(‘il ne possèdent rien et que les nuisances qu’ils produisent ne sont pas assez nuisibles pour être sanctionnées.

                      Donc il jouissent de la plus totale impunité et en plus je le répète on leur donne des ronds et un logement sans contrepartie.


                      • matador (---.---.240.31) 2 avril 2007 15:27

                        salut,

                        je t’ai lu en travers, normal chui une feignasse de rmiste qui prend pas la peine de lire smiley

                        par contre 187, lui il a du taff sur la planche, mais si il doit aller faire iech ses parents dans le salon pour ça, il est obligé de restreindre l’intimité du reste de la famille

                        voila ce que j’en dis MOI


                      • Marc (---.---.16.50) 2 avril 2007 15:48

                        A Matador :

                        Qui paie votre abonnement internet ?

                        Et si c’est vous, ne devriez-vous pas consacrer cet argent à autre chose ?...


                      • (---.---.140.77) 2 avril 2007 15:56

                        Vincent, tu la sort de ton chapeau et tout seul ta jolie idée.

                        Si tu écoutais les candidats, certains préconise un travail d’intérêt publique pour les allocataires du RMI.

                        Cela dit, il faut bien vous mettre dans l’idée que même si nous avions le plein emploi, il y aura toujours une proportion d’invalides, d’inadaptés sociaux et de rétifs au boulot...

                        Le monde c’est pas le paradis, il faut se faire une raison.

                        De tout temps, il en a été ainsi et il ne faut surtout pas mépriser cette minorité.

                        Pour finir, je remarque que de nombreux « posteurs » envient et jalousent les « privilèges » des plus démunis .

                        Par contre, aucun ne propose d’échanger leurs privilèges contre les leurs. C’est bizarre !


                      • (---.---.140.77) 2 avril 2007 16:00

                        «  »Qui paie votre abonnement internet ?«  »"

                        C’est ben vrai ça !!!

                        Et ces fainéants de chômeurs et RMIstes, y z’ont même des portables... Oh la la... Je vais le dire à Niko !!!


                      • Vincent 2 avril 2007 16:05

                        Matador, je n’ai pas bien compris le sens de votre intervention.

                        Mais je profite du fait que vous soyez Rmiste pour vous poser la question suivante :

                        seriez -vous prêt à accepter la proposition que je fais dans mon commentaire précedent, à savoir donner une douzaine d’heures de votre temps par semaine, soit 3 demi-journées ? Et oui dans ce cas vous pourriez bénéficier de la gratuité des transports en commun.


                      • Marc (---.---.16.50) 2 avril 2007 16:05

                        Où ai-je parlé de « fainéants » de chomeurs et de rmistes et que vient faire M. Sarkozy là-dedans ?...


                      • Vincent 2 avril 2007 16:13

                        Je ne fais qu’un constat, de même que pour les anciènne casernes millitaire en ville que l’on détruit pour mettre à la place des logements de standing, ne serait-il pas plus oportun de les faire réabilité par des personnes sans emploi et/ou sans logement.

                        Encadrés par des proféssionnels, ils pourraient apprendre les métier du bâtiment, et par la suite bénéficier de priorité par rapport à ces logements.

                        Il serait aussi tout à fait possible d’organiser de la mixité sociale dans ces anciènnes casernes, et réalisant différents type de logements, ce sont déjà à elles seules des quartiers complets.

                        ALors oui mes propos sont probablement durs à entendre pour les personnes qui rament, qui ne trouvent pas de travail malgré leurs qualifications, mais il est vrai que ces gens là on ne les voient pas et ils sont représentés pas cette minorité de branleurs qui leurs donne un image déplorable de profiteurs.


                      • cl4ud3 (---.---.99.148) 2 avril 2007 23:15

                        bonsoir,

                        l’idée que vous suggerez est déjà mise en oeuvre au danemark : les rmistes sont affectés à des travaux d’intérêts généraux, une petite dizaine d’heure par semaine : ils entretiennent la voie publique, donnent un coup de main dans les forêts, font la circulation aux abord des écoles, entretiennent les espaces verts dans les villes...

                        http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/ebook/ebook125.pdf ; page 9 : «  »L’Europe ne s’engage pas dans une voie aussi radicale, mais la tendance est clairement à « l’activation » des dépenses sociales : de nombreux pays associent désormais le droit au minimum social au devoir de se présenter sur le marché du travail. Les bénéficiaires doivent faire la preuve de leur bonne volonté à travailler : par exemple au Danemark depuis 2003, les allocataires ont l’obligation de suivre une formation ou de participer à un travail d’intérêt collectif. En cas de refus, certains pays imposent des sanctions comme c’est le cas en Finlande ou en Allemagne depuis les réformes Hartz IV (Horusitzky, et ali, 2006). En France, le RMI contient déjà un volet contrat d’insertion, mais dans les faits ce dernier est peu appliqué. Les rapports se multiplient pour dénoncer le caractère désincitatif à la reprise d’un emploi du RMI. L’opinion publique ne remet pas en cause l’existence des minima sociaux, mais l’exigence d’une contrepartie se renforce (DREES, 2004) ; la nature de cette contrepartie est majoritairement vue comme la recherche active d’un emploi ou d’une formation, plutôt que comme l’obligation d’accepter un emploi.«  »


                      • cl4ud3 (---.---.99.148) 2 avril 2007 23:30

                        matador

                        je n’envie pas vos « privilèges » de rmiste, car sans l’être officiellement, je le suis de fait : suite à une longue maladie chronique, qui m’handicape fortement, je n’ai pu trouver qu’un poste à mi-temps payé au smig, soit 450€/mois...avec bac+4 et nouvelle formation niveau bac+2...

                        mais je trouve les idées de vincent très intéressantes, car le fait de se rendre utile revalorise l’idée que l’on se fait de soi, même si on a perdu tout espoir de réinsertion. les expériences faites par les assos ou certaines municipalités prouvent que la très grande majorité de ceux qui ont été affectés à ces travaux redressent la tête et reprennent courage.

                        bon courage pour la suite...


                      • Higgins (---.---.106.211) 2 avril 2007 15:27

                        Chasser le naturel, il revient au galop !!!


                        • non666 non666 2 avril 2007 15:58

                          L’enfer est pavé de bonnes intentions.

                          Certains construisent meme des autoroutes qui y mène... Sous le pretexte que quelques pillards organisés se mettent a detruire une gare dès qu’un des leurs se fait arreter pour defaut de billets, que voila les mesures qui pleuvent.

                          Il suffisait de ne pas les faire payer pour qu’il n’y ait plus de corps du delit,... sommes nous bètes ? Et quand ils violeront, dans des tournantes geantes, les femmes qui osent se balader sans tchador, nous leurs paieront des prostituées ?

                          Verser tribu aux pillards a toujours été un echec, quelque soit l’epoque. Vous ne faites que leur indiquer que vous etes faible et pres a payer.

                          Il ne faut pas mourir pour Dantzig, la gare du nord ou un ticket de metro, chante les collabos defaitistes ! Payons pour avoir la paix surrencherissent les Munichois !

                          Preparez la vaseline, les barbares arrivent et certains ont déja capitulé.


                          • (---.---.140.77) 2 avril 2007 16:02

                            Belle prose Jean_Marie 666 !


                          • seb59 (---.---.180.194) 2 avril 2007 16:16

                            Moi je veux bien leur payer le train, pour qu’ils se cassent.


                          • un_passant (---.---.240.101) 2 avril 2007 16:19

                            Le problème n’est pas la gratuité, c’est qu’elle fait que certains perdent la notion de la valeur de ce transport. Plutôt que la gratuité, je préfèrerais des coûts symboliques.

                            A ceux qui sont favorables à la gratuité : imaginez un instant l’effet que cela peut produire sur un enfant, le fait que prendre les transports en commun soit gratuit : il ne fait pas l’apprentissage de la valeur des choses, il ne se rend pas compte à moins d’avoir des parents « carrés » (et tous ne le sont pas)... Or pour respecter les biens d’autruis, à plus forte raison s’ils sont publiques, il est impérativement nécessaire qu’ils comprennent que ça a un coût.

                            Lorsque l’on voit les dégradations auxquelles certains se livrent, je trouve une telle mesure dangereuse. Je préfèrerai cent fois que l’on rapproche les formations de ceux qui en ont besoin que d’instaurer la gratuité des transports, en contrepartie, j’accepterai plus volontier « la mixité sociale » des logements (et oui, le problème actuel, face à la mixité, c’est : « mon logement va-til être respecté ? » or, lorsque l’on voit les tags à la bombe, ou au cutter dans les trains de banlieue, il y a de quoi douter, très fortement...).

                            Je suis suis pas contre le fait que l’on aide, mais la gratuité est tout sauf la solution, il faut accompagner et responsabiliser, former et soutenir mais distribuer du pognon en disant : « c’est ça la solidarité »...

                            Tout travail mérite salaire, donc de l’argent, mais distribuer de l’argent sans contrepartie, ça revient à dire que l’argent n’a en somme, aucune valeur mais alors, quelle valeur a le travail ? Je me demande si les partisans du « tout allocation » et du « tout subvention » n’oublient pas la dimension humaine... L’argent ne parle pas, ne communique pas (quant à la qualité des relations basées sur le pouvoir d’achat _joker_...).

                            En gros la situation actuelle : cités dortoires HLM + subventions ça me fait l’effet : voila du pognon, un logement et maintenant fichez nous la paix on ne veut pas vous voir (il ne faut pas alors s’étonner que ni le PS ni l’UMP ne soient fondamentalement bien vus dans certaines « banlieues »).


                            • Albert (---.---.102.1) 2 avril 2007 16:54

                              Bonjour, la décision d’attribuer la gratuité des transports au RMIstes en Ile de France ,suscite des commentaires les plus divers !

                              Faut-il ou ne faut-il pas transporter gratuitement les RMIstes ?

                              Faut-ils ou ne faut-il pas ;leur demander en échange de la gratuité du transport, une activité « compensatoire » ?

                              Ma première réflexion, je l’avoue, avait été de trouver cette décision judicieuse

                              Puis ,à la lecture de vos commentaires ,de reprendre les termes mêmes de mon jugement ,sans doute initialement ,un peu hâtif

                              Il s’agit de faciliter l’insertion professionnelle des personnes en recherche d’emploi. Le revenu minimum d’insertion(on pourrait dire d’existence)ne suffit pas à couvrir les frais de transport indispensables pour se rendre à un entretien d’embauche(dont le résultat est ,d’ailleurs, toujours incertain)

                              En tenant compte toutefois, parce que nous sommes dans un monde fini(c’est à dire que toute mesure prise ,même en toute générosité)donc que toute décision a un effet obligatoire sur l’environnement immédiat ou lointain ;à court ou moyen terme

                              Certains d’ailleurs parlent « d’un effet de seuil »

                              Un responsable caritatif en compare les résultats « arithmétiques »,les effets attendus ; Gratuité/RMIste- Coût personnel/salarié Il n’a sans doute pas tort

                              Compenser l’attribution de la gratuité des transports par une activité au bénéfice de tous ;engendre probablement , le risque d’une concurrence excessive envers les entreprises

                              Alors fausse bonne idée ?

                              Pas sûr. Tant il est vrai, que face à l’individu privé d’emploi ;même s’il y aura (on peut hélas l’envisager) quelques débordements ou quelques excès, (souhaitons qu’ils restent mineurs )

                              Tout doit être fait pour trouver une solution humaine

                              Permettez-moi de citer un texte qui vient de sortir(même s’il s’agit en l’occurrence de la Loi « protection juridique des majeurs » « les personnes majeures reçoivent la protection de leur personne et de leurs biens que leur état où leur situation rend nécessaire.....elle a pour finalité de l’intérêt de la personne protégée elle favorise dans la mesure du possible l’autonomie de celle-ci Elle est un devoir des familles et de la collectivité publique » Ne peut ne peut-on pas admettre que les personnes exclues du monde du travail relèvent d’une façon ou d’une autre de la collectivité publique

                              Sans oublier quand même la sagesse populaire qui affirmait : « aide-toi le ciel t’aidera »

                              D’accord plus facile à dire qu’à faire

                              Je vous ai fait perdre un temps précieux Désolé ,mais c’est en toute amitié


                              • seb (---.---.12.18) 2 avril 2007 16:56

                                Il faut déjà que le bénéficiaire en fasse la demande. Cela ne concerne au maximum « que » 300.000 personnes (parents RMISTE et ayants droits). Ca coûte pas forcément grand chose Tous les partis du conseil régional ont approuvé


                                • seb (---.---.12.18) 2 avril 2007 17:01

                                  Et puis sachez petites gens que ce système existe ailleurs qu’en IDF et ce depuis 2004 (Toulouse... Midi Pyrénées).


                                • Vincent 2 avril 2007 17:10

                                  Bien sur qu’ils ont tous approuvé, cela ne leurs coûte rien, ce sera compensé par des augmentations des taxes locales au niveau des régions.

                                  Par contre cela va rapporter gros, élections législatives et municipales anticipées en vue (probablement en septembre).

                                  Mesure 100% électoraliste, espérons au moins que les bénéficiaire des transport en communs gratuits se déplaceront pour voter....


                                • enok (---.---.154.160) 2 avril 2007 17:32

                                  Pourquoi certaine personne devrait pouvoir avoir accès gratuitement au transport en commun ? Parce que certain n’ont pas de revenus suffisants, parce que certain n’ont pas de revenu. Effectivement, pour pouvoir trouver un emploi, il faut pouvoir se deplacer. Mais pourquoi y a t ils des gens qui ne peuvent pas payer leurs transports ? Pourquoi il y a des gens qui ne trouvent pas de travail ? Le chomage est massif depuis des decenies... il fait donc partie integrante de notre organisation sociale. D’ailleur, les entreprises les plus riches ne crées pas d’emplois (depuis 1945, les entreprise du CAC 40 n’en tnont pas creer). Et si des gens sont ainsi exclus par les lois de notre economie et la complicité de nos egocentrismes, il est cruel et naif d’affirmer qu’ils sont coupables de leurs propre exclusion, qu’ils sont inutile et qu’ils parasitent les braves gens... qu’il ne faut surtout rien leur donner sinon tout le monde les enviera et arretera de travailler.

                                  Si ce deplacer est un droit, pourquoi ne serait il pas un service publique ? Si les transports sont payants pour tout le monde, c’est que nous refusons les quelques privileges, que la societé nous concede en tant qu’acharné du travail, a tout ceux qui ne le « meritent » pas, qui sont fainiants. .. C’est que, finalement, nous souhaitons profiter a notre modeste niveau des inégalités généré par la société de la consommation, de l’effort et des hierarchies...


                                  • un_passant (---.---.240.101) 2 avril 2007 19:07

                                    « depuis 1945, les entreprise du CAC 40 n’en tnont pas creer »

                                    Pouvez-vous indiquer vos sources svp ? Parce que là, je dois avouer que ce à quoi ça me fait penser, c’est : « plus c’est gros, plus ça marche »...


                                  • (---.---.88.166) 2 avril 2007 18:49

                                    Personellement, pour la gratuité des transports en commun pour tous afin d’éviter les voitures et donc la pollution de Co2.


                                    • rock.marshall41 (---.---.47.157) 2 avril 2007 21:10

                                      tous les français qui paient des impots, une partie est reverser à la RATP, pas étonnant que le prix ne soit pas éxcessif


                                      • 1984 (---.---.62.213) 2 avril 2007 22:01

                                        Je ne connais pas les tarifs francais, mais il coûte 1.30€ à un Belge pour prendre le bus.

                                        Comptez 2.60€ pour se rendre à l’école tous les jours. Ca fait 5.20€ par jour pour envoyer ses enfants à l’école. C’est même parce que les prix étaient excessifs que le gouvernement flamand a instauré les TEC gratuits pour les étudiants avec un grand succès.

                                        L’idée d’une contrepartie de la part des RMistes peut être creusée, mais si ça l’est, il faudra le faire avec beaucoup de précautions.


                                        • Koba (---.---.101.221) 2 avril 2007 23:50

                                          On le sait tous : les malheurs de ceux ayant des bas salaires et même de tous les salariés, ce sont les RMIstes, ces fainéants qui profitent de notre système social si généreux ! Quand des dirigeants de grandes entreprises se préparent des parachutes dorés de plusieurs centaines de milliers d’euros, quand les actionnaires de ces mêmes entreprises s’octroient d’importants dividendes sur les profits, quand certaines grandes fortunes fuient à l’étranger pour ne pas payer l’ISF, cela ne contribue en rien aux malheurs des salariés et autres travailleurs ayant des bas salaires, c’est sûr ! Effectivement, les RMIstes, il faudrait les mettre au boulot ou leur couper les vivres ! Mais au fond, qui sont ces RMIstes ? Ils sont divers et forment de nombreuses catégories et sous catégories différentes (chômeurs de longue durée ne percevant plus les indemnités chômages, jeunes diplômés de plus de 25 ans et à la recherche d’un premier emploi, SDF, etc.). Pourquoi ne travaillent-ils pas et le veulent-ils vraiment ? Certains ont travaillé, d’autres voudraient le faire, mais l’état actuel du marché du travail ne leur permet pas de pouvoir occuper un emploi en CDI qui soit décemment rémunéré : dans les conditions actuelles du marché du travail, mieux vaut en effet rester chez soi à toucher le RMI plutôt que d’aller travailler en intérim dans le bâtiment ou dans l’agriculture pour un salaire équivalent au SMIC. Bref, si l’on assurait des formes d’emploi non précaires avec des salaires viables dans les secteurs qui peinent à recruter, le nombre de RMIstes baisserait rapidement ! D’ici là, il est beaucoup plus facile pour de nombreux hommes politiques de cracher sur les RMIstes en les traitant de feignants et d’assistés, en généralisant ainsi à l’ensemble de la population des bénéficiaires du RMI la situation d’une partie d’entre eux qui effectivement ne veut pas ou plus travailler (souvent d’ailleurs plus par découragement ou par fatalité que par choix mûrement réfléchi). Le contrat d’insertion que doit signer tout RMIste n’est-il que purement formel ? Dans bien des cas, oui. Le RMIste signe un contrat d’insertion, puis il est accompagné par un référant qui bien souvent est lui-même un ancien chômeur ou même un ancien RMIste : l’objectif est de parvenir ainsi à la réinsertion sociale, voire professionnelle du RMIste, mais il est rarement atteint, faute de moyens et faute de réelle volonté politique ; bref, le RMIste a toutes les chances de rester RMIste : cela n’est pas dû à sa volonté, mais aux réalités économiques et politiques actuelles. Faudrait-il alors mettre les RMIstes au travail et leur couper les vivres en cas de refus ? On peut essayer de réactualiser les fameuses « poorhouses » anglaises du 19ème siècle et faire en sorte que les RMIstes aillent travailler pour « gagner » leur RMI, mais : 1) cela ne réglera nullement le problème du chômage et empêchera même de créer de vrais emplois (les tâches qui pourraient les concerner étant en effet assurées par les RMIstes) ; 2) cela nuira à la paix sociale en générant stigmatisations, frustrations, conflits et violences ; 3) cela ne changera rien au problème des gros profiteurs (voir ci-dessus : dirigeants d’entreprises véreux, gros actionnaires, stars du show-bizz et autres vedettes richissimes) qui profiteront toujours autant qu’avant et seront très heureux de voir les regards inquisiteurs des « travailleurs pauvres » et autres salariés orientés vers les RMIstes. Pour conclure, il faut finalement dire les choses comme elles sont : les hommes politiques ont besoin des RMIstes, car 1) sans le RMI, il y aurait beaucoup plus de pauvres en France, ce qui amènerait inévitablement à des conflits et nuirait à la paix sociale et 2) la population des bénéficiaires des RMI constitue une cible facile qu’on peut accuser de bien des maux lors des périodes électorales ou lorsqu’il faut faire diversion et créer la division dans l’opinion publique face aux problèmes économiques et sociaux majeurs.


                                          • ZEN zen 3 avril 2007 11:54

                                            @Koba

                                            Trés bien vu !


                                          • Forest Ent Forest Ent 3 avril 2007 10:47

                                            Personnellement, je crois à la solidarité et j’aime bien les politiques sociales, mais je crois surtout à la raison et au fait de tirer parti des expériences passées.

                                            Les transports franciliens sont subventionnés à 50%, c’est à dire que l’usager ne paye que la moitié du coût. Il me semble possible et même souhaitable de moduler un peu ce prix en fonction des ressources.

                                            Mais la gratuité totale n’est pas une bonne idée. Elle a été tentée dans un certain nombre de villes françaises qui sont toutes revenues dessus à l’usage. L’absence de coût apparent entraîne en effet une « mauvaise » utilisation des ressources, c’est à dire que des gens en abusent.


                                            • JP (---.---.79.253) 3 avril 2007 11:45

                                              A chaque fois que quelqu’un aborde le sujet des rmistes, il faut qu’il parle d’assistanat. A chaque fois ces pseudo analystes qui n’ont jamais vécu avec 400 euros par mois stigmatisent ces faux pauvres qui « profitteraient » de cette manne financière de 400 euros.

                                              Mais pour tous ces planqués dans les entreprises qui sont grassement payé pour ne rien glander de la journée, là il n’y a plus personne pour parler de profitteurs.

                                              C’est toujours plus facile de s’en prendre aux faisbles.


                                              • Marc (---.---.16.50) 3 avril 2007 14:03

                                                JP : « Mais pour tous ces planqués dans les entreprises qui sont grassement payé pour ne rien glander de la journée, là il n’y a plus personne pour parler de profitteurs. »

                                                Quelle conception du travail ! Des propos lamentables et insultants ! Une honte !

                                                On peut défendre les rmistes et les mesures qui sont prises pour eux sans avoir à insulter ceux qui travaillent et qui sont, pour certains, bien payés.

                                                Et réagir en insultant ne défend pas la cause de ceux qui soufrent.

                                                Marc


                                              • mourri (---.---.209.190) 3 avril 2007 12:01

                                                Gratuité ?Que ceux qui sont pour ,financent.Créont une caisse de contributeurs volontaires.On verra ce que l’on verra.Que les parisiens soient subventionnés par le reste du pays cela est vraiement pénible.Le TGV qui passent au fond du jardin et que l’on doit aller prendre a 50km.Les Autoroutes qui polluent nos villages pour nous recompenser des amenagements que nous avons eté obligés de leurs faire pour pas un sous.Bien sur pas de bretelle,ni de rocade gratuite pour aller a la ville voisine(comme a Paris).L’été les pouvoirs public nous font fermer les fenetres et rouler a 30km de moins pour les pollueurs passeurs.Et je ne parle pas du train qui frole la catastrophe en permanence avec leurs transports multi-journaliers de dechets nucleaire et de produits chimiques.La construction du pays se fait au detriments de certaines regions(les sieges sociaux des entreprises créés en France sont piqués par Paris,comme les administrations,les musés, les aeroports internationaux etc..)Les provinciaux payeurs en ont marre de subir l’assistanat de la region parisienne en train de crever sous l’amoncellement des butins acquis sur le pays.


                                                • José (---.---.83.112) 3 avril 2007 12:23

                                                  Il était une fois une société ou l’on mourrait dans la rue, faute de pouvoir se soigner ou s’alimenter, sans travail ou avec des salaires ne permettant pas de survivre. Cosette et les misérables. Nos aïeux, grands aïeux, grands grands aïeux, se sont battus avec acharnement, beaucoup sont morts comme ceux de la commune de Paris, massacrés par la classe possédante pour avoir défendu des valeurs de justice, d’humanité, d’égalité.

                                                  A tous ceux-là, dans ce parcours chaotique de l’histoire, on leur doit des systèmes de solidarité comme l’école publique pour tous, les retraites ou la sécurité sociale permettant non pas, hélas, d’abattre la misère mais déjà de la rendre moins douloureuse. On leur doit aussi les 40 h et les congés payés (payer des gens à ne pas travailler ? vous n’y pensez pas ! disaient en chœur le patronat et la droite de l’époque, comme c’est ressemblant au discours actuel !).

                                                  Et puis notre société a continué d’avancer ( ?) dans ce XX ème siècle triomphant ou (il faut le dire et le redire) les richesses n’ont jamais été aussi importantes (et, soulignons-le, malgré les congés payés, les 40h qui devaient sois disant mettre en l’air l’économie selon le patronat de l’époque !). Dans cette société « moderne », 10% d’individus sur la planète détient 85% des richesses (et 2% en détiennent plus de 50%), mais, le problème ce ne serait pas ça, non. Tout le mal proviendrait en fait de ce que nos aïeux appelaient la solidarité, aujourd’hui classé « assistanat » ! Cosette serait devenue une misérable assistée !

                                                  Haro donc, sur les assistés, les pauvres, ceux qui n’ont rien ! Et pour le justifier, un leitmotiv : ce sont tous des fainéants (a part bien sur ma sœur ou mon ami popaul qui lui veut travailler, mais c’est la faute aux autres, toujours les autres...). Supprimons les RMI, l’accès aux soins de santé pour tous (en multipliant les franchises par exemple), les caisses de chômage, les retraites etc... ! Peu importe que notre société ne soit pas capable de produire un emploi pour tous (les profits et les actionnaires d’abord !), l’important c’est de se débarrasser de « l’assistanat ».

                                                  On pourra alors se promener tranquillement dans les rues de nos villes, puisque nos pauvres auront la bonne intelligence de mourir de faim, de froid et de maladie sans aller égorger le bon citoyen au coin d’une rue pour récupérer de quoi manger.

                                                  Ou alors, il suffira dans ce monde déshumanisé de créer une nouvelle TVA, la TVA SECURITE que paieront les citoyens bénéficiant d’un emploi (pas les gros patrons, car comme vous le savez, ils sont étouffés par charges !) pour multiplier par cent ou mille le nombre de policiers : il faudra bien cela pour maintenir l’ordre et la sécurité dans la cour des miracles !


                                                  • José (---.---.83.112) 3 avril 2007 12:59

                                                    Mais non le trasport gratuit ce n’est pas une honte ! Au contraire !

                                                    Ce qu’il faut c’est le transport collectif gratuit pour TOUS.

                                                    C’est pas possible ? Les transports collectifs sont déjà en grande partie financées par les impots. dans de nombreuses villes, l’usager paye en fait 15% du prix du bilet.

                                                    Supprimons ces 15% ! En faisant cela nous oeuvrerons pour l’EGALITE devant les transports (chomeurs,salariés, et fortunés, même si eux, ils sont pas près a abandonner leur voiture avec chauffeur), nous permettront par cette FRATERNITE à de nombreuses personnes (en particulier les personnes agées) de pouvoir se déplacer sans compter les centimes d’euros qu’il reste pour finir la fin du mois.

                                                    Et l’écologie, l’environnement, la planète, la lutte contre le cancer feront tous un grand bon en avant, car si les transports sont gratuits et efficaces beaucoup renonceront a se déplacer individuellement dans une voiture... pour 1 personne !

                                                    Soyons SOCIALEMENT audacieux ! Vive la république, vive la France... de l’Egalité et de la Fraternité (c’est autre chose que des gadgets de chiffons ou de notes de musique) !


                                                  • ggggg (---.---.42.119) 3 avril 2007 12:30

                                                    La mesure de gratuité des transports est une mesure honteuse.

                                                    Elle s’ajoute déjà à une multiplicité d’aides de la part des départements, des Assedic...

                                                    Il est choquant de voir l’usage que font les élus locaux de nos deniers. Ils sont élus pour nous repésenter dans nos choix moraux, politiques, économiques et financiers.

                                                    Ce n’est pas manquer de coeur, ni d’incompréhension face aux misères que de dire que les subventions, les aides, les allocations en tout genre sont une erreur de méthode grave surtout dans le cas de l’absence de contrepartie.

                                                    Cette gratuité à tout va profitera d’abord aux sangsues de notre société, pas à ceux qui se donnent vraiment du mal pour se sortir de leur galère.

                                                    Quel signal navrant à l’intention de tous ceux qui profitent du travail des autres.

                                                    Il y en a assez de payer des impôts, des taxes, des contributions en tout genre
                                                    - pour des gens qui rient au nez de ceux qui règlent la facture ;
                                                    - pour des gens qui par leurs abus détruisent le bien-fondé initial du système.

                                                    Sécurité Sociale / oui, Solidarité retraite / oui, Solidarité famille / oui.

                                                    Mais tout cela au cas par cas et au mérite.


                                                    • (---.---.140.77) 3 avril 2007 17:50

                                                      @ ggggg,

                                                      Moi, j’ai bossé pendant 40 ans ans dont 12 en tant qu’artisan dans le bâtiment. J’ai contribué à l’essor économique de mon pays bien plus que certains perdreaux de l’année qui post sur Avox en pensant avoir la science infuse !

                                                      De plus j’ai toujours payé mes impôts (plein pot, car vivant maritalement depuis 30 ans) et charges sociales et j’en suis fier. Par contre, je ne me suis jamais plaint qu’une partie de mes impôts et cotisations servait à entretenir des parasites et payer les retraites de mes ainés. Faits que j’entends et lis de plus en plus souvent de la part de certains jeunes et moins jeunes d’ailleurs.

                                                      Où est passé notre esprit fraternel et notre élan solidaire nationale, qui faisait que la France était un Pays envié de part le monde ?

                                                      Nous savons bien que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » et tout « le monde il aime son prochain » (à part dans les prières de certains) n’a jamais existé, n’existe pas et n’existera jamais... Alors faisons en sorte de vivre ENSEMBLE du mieux possible ! Vos propos malsains et haineux ne vous honore pas !


                                                    • Ryloth (---.---.12.253) 3 avril 2007 13:23

                                                      Combien de RMIstes payent leur transport ? La région va payer ces titres aux transporteurs, qui vont donc être indemnisés. Il en résultera un accroissement des recettes pour la RATP et la SNCF. Cette mesure serait plus utile pour les chômeurs, qu’ils puissent se déplacer gratuitement à leurs entretients.

                                                      Enfin, à tout ceux qui hurlent contre l’assistanat, je leur demande de rembourser leurs allocations familliales, le coût de leurs études ... C’est marrant comme tout le monde veut des trains la nuit, des crêches, des bus toutes les 5 minutes, mais ne veut pas payer ....


                                                      • bob (---.---.51.204) 3 avril 2007 19:26

                                                        Chiche, j’ai toujours tout paye dans ma vie.


                                                        • José (---.---.83.112) 3 avril 2007 21:04

                                                          Tu as tout payé tout seul dans ta vie ? tout ?

                                                          A ta naissance, pas le moindre passage dans un hopital public ou une clinique privée suventionnée avec de l’argent public ?

                                                          Ton éducation, pas à l’école publique donc, mais pas non plus dans une école privée subventionnée avec l’argent public (vérifie, quand même...) ?

                                                          Pas d’université, bien sur, car subventionnée avec de l’argent public.

                                                          Pas de travail dans une entreprise qui aurait perçue une subvention publique ?

                                                          Pas de maladie prise en charge au moins en partie par la sécurité sociale ? Pas de consultation de médecin généraliste ? pas le moindre médicament suventionnée par la sécurité sociale, même pas pour un rhume ?

                                                          Pas de circulation sur une route, ou une autoroute financée avec l’argent public (c’est le cas de toutes...) ?

                                                          Pas de ballade dans un lieu public, parc ou musée, pas de manifestation gratuite comme le tour de france, tel ou tel concert de plein air, la nuit de la musique etc...

                                                          Pas de... allez, j’arrête, mais j’en ai encore des centaines comme ça...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Henry Moreigne

Henry Moreigne
Voir ses articles






Les thématiques de l'article


Palmarès