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Commentaire de mayako

sur Violences juvéniles et troubles des conduites


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mayako (---.---.61.109) 24 juin 2006 16:18

Je ne saisis pas ce que vous voulez dire par « des parents qui auraient négligé ce traitement médicamenteux de leur enfant. » Manque-t-il une négation ?

D’après ce que je sais (je ne suis pas médecin !, la prescription initiale de Ritaline doit être faite par un médecin en service hospitalier, après amamnèse et investigations complètes, psychologiques, psychométriques, comportementales (avec questionnaires aux parents et enseignants) comprenant aussi le plus souvent un EEC (certaines formes d’épilepsie provoquent des absences si brèves qu’elles peuvent passer pour un problème d’attention) et un électrocardiogramme. L’ordonnance est à renouveller tous les 28 jours et elle est sécurisée. Le généraliste peut renouveller, mais le patient doit faire l’objet d’un suivi régulier par le service hospitalier. Par ailleurs, le médicament ne doit être que l’un des éléments de la prise en charge, qui doit aussi comporter une psychothérapie, éventuellement des rééducations en orhtophonie,psychomotricité, etc. La Ritaline est donc un médicament dangereux, s’il faut toutes ces précautions ? Je ne suis pas médecin, mais je sais que ce médicament existe depuis très longtemps et qu’une personne qui souffre du déséquilibre neurobiologique équilibré par la Ritaline a besoin de ce médicament pour commencer à regagner le terrain perdu. Refuseriez-vous l’insuline aux diabétiques qui en ont besoin ? J’ai ma petite théorie sur les difficultés que rencontraient sans doute ceux que l’on qualifiat autrefois de « cancres », les rêveurs du fond de la classe, qui étaient en échec scolaire avant que cette expression voit le jour. Que de souffrances dans ces petites têtes, dont on s’est lacheemnt moqué pendant des siècles !

Des effets secondaires à la prise de Ritaline sont possibles mais pas certains et ils sont connus depuis fort longtemps (je pense à la perte d’appétit, d’où les pauses thérapeutiques hors périodes scolaires lorsque cela est possible). Comme pour n’importe quelle autre substance médicamenteuse, le risque d’effets secondaires et leur éventuelle apparition fait bien entendu l’objet d’une évaluation avant et pendant la prescription. On pèse le pour et le contre, comme pour toute autre substance.

Bien sûr qu’il y a des abus aux Etats unis. Mais de là à refuser ce traitement à ceux qui en ont besoin en France, c’est absurde et inhumain. Il faut cotoyer des familles concernées pour savoir de quoi il en retourne.

Le traitement médicamenteux est décrié essentiellement par les psychanalistes, qui ont néanmoins réussi à convaincre un certains nombre de bobos bien pensants, politiquement corrects mais... dans l’ignorance totale des vrais enjeux à signer une pétition où l’on mélange allègrement les soins dûs aux malades et les velléités sécuritaires du gouvernement. Pourtant, jamais une psychanalyse, qui se déroule sur plusieurs années et reste aléatoire, ne réussirait à améliorer le quotidien des patients, surtout s’ils sont jeunes et s’ils ratent leurs scolarité car indisponibles aux apprentissages du fait de ce syndrome. Par contre, on pourrait aussi, plutôt que de fantasmer sur le contrôle des individus par le monde médical, s’interroger sur le contrôle des individus et de leur poorte-monnaie par les psychanalystes... On commence une « cure » psychanalytique sans savoir quels seront les critères de réussite ou d’échec, ceux d’évaluation des effets secondaires, ni la durée du « traitement » (qui est, soit dit en passant uniquement réservé à ceux qui peuvent sortir un sacré nombre de billets de leur poche de manière régulière).

Pour ce qui est de la pub que je qualifierais de « déviante », il s’agit d’Annonces Google, qui, même si elles ne relèvent pas directement d’Agora Vox, apparaissent sur son site, sur cette page même ce matin (celle sur la scientologie n’y est plus à présent, elle apparaissait sous le sigle de la CCDH), je suppose que les annonces tournent, mais il reste celle de Dale Carnegie).

Pour info, la CCDH est un des alias de la Scientologie. Voir http://ccdh.critique.free.fr/

Au fait, savez-vous que la Scientologie est la première à décrier la Ritaline ? Dissimulée sous diverses dénominations, associations, fondations, etc., elle appâte insidieusement les malades adultes ou les parents qui sont au bout du rouleau parce que confrontés trop longtemps aux difficultés psychiques de leurs proches (et pas juste au trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité). Elle promet monts et merveilles grâce à je ne sais quels bla bla fumeux, où les traitements médicaux sont vilipendés. Parfois les naïfs et les faibles tombent dans le panneau.

Pardon pour la longueur de ce commentaire.

Cordialement,

Maya


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