L’auteur affirme d’emblée : « cette campagne elle-même révèle une opposition étonnante entre l’intérêt qu’elle semble susciter et sa superficialité politique ».
FB se pose lui aussi des questions :
« Est-ce que nous avons vocation à faire de l’Union européenne une simple organisation internationale gérant des procédures de régulations économiques, ou avons-nous vocation à en faire un véritable acteur politique capable de faire des choix et de peser sur l’avenir du monde ? »
Plus loin cependant, on trouve : « Ce dont il s’agit aujourd’hui, c’est de rassurer, de clarifier et de simplifier...Nous allons avoir en France un débat autour de ce sujet »(extrait du discours du 8 mars à Bruxelles).
Réponse N°1 : « harmonisation budgétaire, harmonisation fiscale »
Réponse N°2 : « changement climatique et le réchauffement de la planète...une loyauté de stratégie internationale, ça ne peut se bâtir efficacement que dans le cadre européen ».
Réponse N°3 : « politique énergétique...Je ne vais pas insister beaucoup sur ce sujet ».
Réponse N°4 : « politique de recherche, civilisation du savoir...Cela ne peut être qu’une stratégie européenne ».
Réponse N°5 : « politique de l’immigration et du co-développement...c’est une stratégie de développement de ces pays pauvres et singulièrement du continent africain. Cela ne peut pas se faire dans le cadre des États nationaux ».
Réponse N°6 : « capacité diplomatique et volonté de sécurité et de défense et construction d’une défense européenne. Le chaos dans lequel est plongé le Proche et le Moyen-Orient, les menaces de prolifération nucléaire que vous avez présentes à l’esprit exigent que nous prenions une détermination nouvelle dans la construction d’un appareil de défense européen ».
Non Monsieur l’auteur, les candidats parlent et énoncent leurs stratégies.
L’exemple de FB montre que le président français qu’il désire incarner est un président d’une France qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, une France à l’ombre de l’Europe par laquelle tout doit d’abord passer, une France révoltée qui ne trouvera son repentir du « non » qu’en cédant sur ses prérogatives nationales car la France est pieds et poings liés au devenir du monde, et que même un président français ne saurait sauver.