Vous « n’avez pas l’impression » que l’on abandonne le breton : les chiffres sont pourtant là, et la langue n’est plus parlée que par 250.000 personnes, alors qu’elle l’était par plus d’un million il y a un siècle. L’Unesco la classe parmi les langues en danger. Les établissements scolaires qui proposent du breton restent rares. Quant aux panneaux bilingues, ils n’ont été « imposés » par personne, si ce n’est par des conseils généraux élus démocratiquement. Cela dit, je suis bien d’accord avec vous en ce qui concerne le gallo qui ne fait pas l’objet d’une même politique concernant les panneaux alors que ce devrait être le cas, comme j’ai eu l’occasion de le rappeler sur mon blog (rezore.blogspirit.com). Je voudrais quand même rappeler que la politique officielle de l’Etat français a été, jusque dans les années 70, l’élimination des langues régionales à travers une série de mesures d’exclusion de ces langues de l’école et des institutions (notamment religieuses), où elles étaient parlées. Cela en violation de l’esprit et de la lettre des droits de l’Homme. Instaurer un bilinguisme aurait pu maintenir la langue régionale tout en généralisant le français. Au contraire, c’est le choix de procéder à la destruction de langues et de cultures qui a été fait. Je ne peux accepter ce genre de choix, notamment parce que mes quatre grands parents avaient le breton comme langue maternelle mais qu’on (l’école, l’administration, l’armée etc), leur a mis dans la tête de ne pas transmettre ce patrimoine linguistique, culturel et personnel aux générations suivantes. Au voleur ! La République nous a volé notre langue d’origine, tout un pan de notre histoire, de notre culture, de notre passé et il y a des gens pour trouver cela normal. Pas moi. Qui manipule qui, en l’occurence.
Quant au parallèle avec les nazis, il est, excusez-moi, grotesque, voire insultant, je vous le laisse volontiers. Il est vrai que le château des ducs de Bretagne est en plein centre... de Nantes, histoire de nous rappeler aux réalités historiques. La Loire-Atlantique, pas en Bretagne ? Ceux qui prétendent celà réécrivent l’histoire et même la géographie.
Dernière choses : les dictionnaires français disent « bretonnants », voire « brittophones », pour les gens qui parlent la langue bretonne.
Christian Le Meut