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Commentaire de prgrokrouk

sur Heidegger, la pensée interdite ?


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prgrokrouk 3 avril 2007 18:05

Faye n’a rien compris au Cours sur Nietzsche, qui constitue précisément une position contre la récupération accélérée de Nietzsche (par la tendance qui affirmait son pouvoir en 1940-1941). En particulier, Heidegger déconstruit chez Nietzsche, les nombreux détours de phrase physiologisants en les confrontant à l’examen de la Volonté de Puissance. Il met en lumière ce qui les rend inassimilables au message de la Propagande : sang, race... et donc, de mettre en avant une interprétation biologique de Nietzsche. Tout le Cours en question avance et tend vers ce point. C’est peut-être ce qui a intéressé Klossowsky en son temps. Heidegger n’avait pas, évidemment, fait part autrement de sa position. Pourtant, une distance prise, et en temps de guerre, était là. Il n’était pas le philosophe du Régime... et Nietzsche non plus. (Pour certains, j’en profite pour signaler que Nietzsche a cessé brutalement de philosopher en 1889 et que la période nazie, c’est plus tard).

Ceci dit, il n’y avait plus d’autre tendance politique présente à ce moment-là au Pouvoir. Le post @herbé ci-dessus, invite à un éclairage sur Heidegger à propos de son village Messkirch, à partir de la considération du sol : un paysage où appliquer un ouvrage de petits métiers pour une existence traditionnelle, contre la succession de métamorphoses imposées par les avancées de la Technique. Les mouvements de l’écologie, très présents en Allemagne, représentent même un héritage de ces idées à gauche.


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