La question est bien que ces patrons se protègent et/ou se font protéger par leur conseil d’aministration (et dans ceux-ci tout le monde est chez tous le monde et se tient par la barbichette) contre le risque et de la précarité et des contre-performances de l’entreprise qu’ils dirigent, alors même qu’ils en dépossèdent les salariés, tout en prétendant que cette précarité doit être acceptée par eux comme une condition de l’efficacité et du devenir de l’entreprise. D’où une impossibilité de préserver leur crédibilité, condition de leur autorité et de la confiance qu’elle implique.
Une autre question est le conflit d’intérêt entre celui du dirigeant et celui de l’entreprise, délit d’intérêt ou non. La montée des actions ne signifie en rien l’accroissement de la création réelle de richesses par l’entreprise et la croissance de son chiffre d’affaire et/ou de sa part de marché. On le voit dans les procédures d’OPA dite amicale qui récompense le chef d’entreprise pour son attitude favorable sans aucun rapport avec les performances de cette dernière.
Enfin la question est de savoir si la croissance de ces revenus se fait aux dépens des revenus des salariés et/ou des profits et donc de ceux des autres actionnaires.
Difficile de répondre clairement (en termes comptables) à cette question ; mais la logique voudrait que ce soit aux deux : l’écart entre les revenus des dirigeants via les stock options affecte sérieusement la répartition des profits et les salaires ou parachutes en or la répartition entre salaire et profit aux dépens des salariés. Etant donné que la part des revenus du capital a tendance à s’accroitre par rapport aux revenus du travail, il faut bien admettre que cet écart affecte en dernier ressort les salariés.