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Commentaire de

sur La grammaire, un savoir « véritablement subversif » ?


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(---.---.33.83) 27 juin 2006 15:29

J’applaudis des deux mains à votre article.

Mêmz si je fais « mon beurre » à corriger l’orthographe, la grammaire et la typographie déficiente sur nombre de publications d’entreprises, je constate que le nombre d’horreurs augmente de manière exponentielle.

Je ne suis absolument pas d’accord avec le fait de dire que la grammaire est uniquement descriptive - elle ne l’est que lorsqu’on cherche à analyser un texte déjà écrit. Dans l’usage de l’expression, écrite ou orale, elle est le ciment qui lie les mots de façon cohérente. Sans ce ciment, on obtient quelque chose de friable, c’est à dire un signifiant flou et souvent incompréhensible dès lors qu’il est perçu en-dehors d’un petit cercle de personnes utilisant le même type de langage.

On constate d’ailleurs que dans ces sous-groupes se forme une nouvelle sorte de grammaire interne et autonome, pratiquée par un petit nombre - réduisant la pleine communication à une « tribu ». Pourquoi pas si c’est un choix. Mais pour communiquer plus largement avec les autres il faut aussi posséder les codes globaux de cette plus large communauté.

Et pour cela il est nécessaire d’« apprendre par cœur » des règles, qu’on le veuille ou non. Ce n’est pas une punition, c’est la seule manière de parvenir à un résultat suffisamment rapide pour être exploitable. Comme pour les tables de multiplication, lorsqu’on écrit la règle doit pouvoir être récitable mentalement sur le champ, on ne peut pas procéder à une observation réfléchie inversée sur des exemples connus dans le cours d’une phrase - ou alors le processus d’écriture devient extrêmement long et fastidieux, ce qui est certainement l’inverse du but recherché.

Pour avoir observé un certain nombre de jeunes à l’orthographe catastrophique, c’est là que le problème se situe principalement : ils sont capables d’écrire sans faute s’ils le font très lentement et qu’on les oblige à relire. Le temps supplémentaire leur est nécessaire pour opérer une réflexion approfondie sur des exemples similaires connus. Lorsqu’ils écrivent à vitesse normale, il y a trois fautes d’accord par ligne.


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