« Segolène refuse le débat »
Plus précisément elle le réserve au second tour, ce qui est une stratégie comme une autre, un peu frustrante tout de même.
Reste que, si je comprends qu’on puisse défendre son candidat voire craindre que la partie adverse gagne, cette pratique du « deux poids deux mesures » est révélatrice d’une distorsion du jugement plutôt inquiétante. Ces personnes qui défendent Sarkozy contre vents et marées, le trouverait pourtant abominable si celui-ci était de gauche ! Les propos rapportés dans l’article seraient jugés staliniens.
De manière générale, il y a quand même une certaine cohérence dans tous les détails rapportés au sujet de Sarkozy alors que que S. Royal a été accusée de tout un tas de choses qui se sont avérées par la suite :
- erronées (voyage en Israël où personne n’avait la traduction de l’arabe)
- non fondé (« incompétence » jamais illustrée d’un exemple précis)
- stupide (« bravitude » était un néologisme justifié puisque c’était une tentative de traduction d’un proverbe chinois, « l’état dans lequel on se trouve lorsque l’on ressent de la bravoure » ne correspondant à aucun mot français.)
On peut constater sans haine que Sarkozy confond les chiites et les sunnites, ne sait même pas que AL Qaïda est strictement sunnite (ça fait peur quand on sait qu’il était à l’Intérieur), fait des tas de fautes de français (« heritation » au lieu de « héritage », « si chu président », « J’ai kek chose à vous dire »...)
On voit même des critiques du programme de S. Royal (signé) sur des détails isolés de leur contexte mais quand on va sur le site de Sarkozy (je l’ai fait) on découvre une page générée par un serveur en temps réel (programme PHP) qui délivre une série de 278 extraits d’interviews ! Donc un truc qui engage les journalistes mais absolument pas lui-même, juridiquement en tout cas c’est un fait...
Sans oublier le non respect des institutions (critique des juges indépendants de l’exécutif) impensables dans beaucoup de démocraties, l’influence des loobys omniprésents (loi sur le téléchargement la plus répressive du monde, fusion GDF-Suez, etc.) propositions inapplicables (contrôle de l’euro, limitation du droit de grève) irrespect des citoyens (forcing sur le traité constitutionnel qui sera voté par le parlement) cumul des mandats, nombreuses contradictions (politique étrangère de Chirac encensée mais « France arrogante ») délits passible du tribunal pénal (Article 432-11 du code pénal : corruption active et trafic d’influence commis par une personne investie d’un mandat électif = 10 ans d’emprisonnement, cf. immeuble de Neuilly)... Tout ça chez une seule personne, ça fait quand même beaucoup ! Et il en reste des wagons.