salut tiptop,

J’trouve ton argumentation solide, c’est quasiment la même que tient Amin MAALOUF dans les identités meurtrières.

Si j’trouve ton article excellentissime, j’reste embêté par quelques détails.

Il ne me semble pas que la négritude soit un repli identitaire. le mouvement voulait montrer qu’il existe un « génie » nègre, des éléments culturels communs (soi-disant). Je crois qu’elle reste assez ouverte sur les autres ; les fondateurs s’inspirèrent beaucoup de Breton, notamment.

Le mouvement de la négritude offre l’opportunité d’un tel repli, comme tout mouvement dans lequel on peut se reconnaître, mais il n’est nullement responsable de ce repli, dans la mesure où il n’est pas exclusif.

J’suis également chagriné que vous hiérarchisez les crimes contre l’humanité, entriez sournoisement dans une concurrence de la douleur.

Mais pour l’essentiel, j’trouve votre article admirable.

Après tout, vous vous intéressez à ces jeunes gens qui ne savent pas trop à quoi s’identifier. ils se sentent rejetés par la société des « gagnants »,-ceux qui semblent avoir un accès plus aisés à l’emploi et à la consommation. et ils s’identifient plus aisément à une ethnie ou un culture, dans la mesure où elle se distingue bien de ceux qui les rejettent.

Mais l’identité à laquelle ils se raccrochent apparait comme celle de perdants.

De fait, les personnes revêtant les caractères ethniques ou culturels auxquels ils se raccrochent sont dans un rapport de soumission ou de dépendance avec les « gagnants », et cela sur le territoire national ou dans les relations internationales.

la violence est certainement la façon de refuser l’enfermement dans une identité d’humilié...

Finalement, on leur refuse des identités positive et valorisante.

C’est ce que je retiens de votre topic....

Vous vous intéressez à la jeunesse...