@ l’auteur
Quitte à accuser M. Bilger d’avoir une opinion biaisée ou orienté, il aurait été de bon ton de ne pas en faire autant...
Je vous cite à mon tour : « ce n’est pas un délit d’avoir des opinions anarchistes. »
Non vous avez raison, ce n’est pas un délit. Ce n’est pas un délit non plus de ne pas aimer la police, mais quand l’une ou l’autre de ces opinions se traduit par un coup de boule, ça devient un délit.
Votre article procède par simplification grossière : si des gens violents peuvent agir, c’est que la police ne fout rien. De même pour vos amalgames invoquant le « délit de sale gueule ». C’est avec ce type de propos que l’on pousse une frange de la population au sentiment d’impunité : « je suis malheureux et les flics ne m’aiment pas, je peux donc tout péter quand ça me chante y compris la gueule de mon voisin ».
Félicitations, vous avez fait avancer le schmilblic !
Si vous reprochez, peut-être à juste titre, à des magistrats comme Bilger de ne pas être assez au contact avec la réalité, vos propos ne laissent pas transpirer non plus une connaissance profonde du terrain. Il faut être bien loin de la rue et des fauteurs de trouble pour n’avoir sur eux qu’un regard bienveillant de commisération. Et que pensez-vous de ceux qui ont dérouillé en public les jeunes manifestants anti-CPE, y compris des jeunes filles ? Ils ont agi poussé par la misère sociale ? Ils ne sont pas méchants mais incompris ?
Je serais curieux de savoir quand des grands coeurs comme vous mettront autant d’énergie à s’émouvoir sur les victimes que sur les agresseurs...
Alors par pitié, cessez d’inventer une volonté politique ou protestataire à une petite minorité ultra-violente qui ne pense qu’à casser et faire du mal pour le fun !