Il serait temps que vous en parlassiez, tout vient à point à qui sait attendre et comme je ne fréquente la place de l’agora que depuis peu et par intermittence, peut-être un de vos articles à ce propos m’aura échappé ?
Mais quand même, je m’étonne du manque de réaction salutaire de la profession enseignante depuis des années, sur nombre de cas graves qu’ils concernent des élèves ou enseignants.
Le cas que vous citez remonte à quelques années, il n’est pas bon d’écrire ou de décrire ce qui va mal dans l’école sans doute, alors on cherche à un professeur honnête la petite bête ? des poux dans la tonsure ? et viennent ensuite des attaques et poursuites basses ? Y a-t-il un hasard ?
Je ne dis pas cela pour vous seul, pas d’attaque nominale mais il me semble que nombre de membres de la profession enseignante se réclamant autrefois (et encore ?) d’un certain républicanisme, d’un syndicalisme unitaire, de devises républicaines, d’une éthique, de l’honnêteté intellectuelle, etc.. semblent se porter au plus mal et n’aient manifesté que bien peu de réactions que ce soit dans le domaine des multiples réformes successives attaquant le droit à l’instruction, que ce soit dans les poursuites judiciaires engagées contre leurs collègues, que ce soit dans les petites et sombres affaires de la bureaucratie administrative, que ce soit dans l’introduction de la marchandisation à l’école, que ce soit dans le refus de communiquer les dossiers secrets, etc..
J’ai malheureusement connaissance d’autre cas dont celui d’un professeur attaqué en sa dernière année avant une retraite bien méritée. Mais qui donc l’attaque ? un couple d’enseignants et de la même matière que lui ! Pourquoi ? Parce qu’il a le malheur de demander à l’enfant majeure de ce couple qui est son élève de venir en cours de terminale avec son cahier et de noter au moins le cours, un minimum syndical ? Il semblerait que cette demande ait été perçue par l’élève et ses parents appelés à la rescousse comme de la persécution, c’est en tout cas ce qui a valu au professeur une suspension de cours avec une de ses classes de terminale, une enquête d’inspection, un voyage de 120 kms au rectorat en compagnie d’un bon délégué syndical de son organisation pour communication du dossier et du reproche fait car le proviseur ne voulait donner aucun élément ni dire qui se plaignait et de quoi.
Grâce à l’appui du délégué syndical tout se termina par un abandon de l’attaque basse et au final un départ en retraite bien triste bien que son bon droit ait fini par lui être reconnu. En toutes ses années de carrière il n’avait jamais reçu que des félicitations et remerciements de la part de ses élèves et leurs parents. Il donnait des cours gratuits de maths pour aider à la préparation du bac S, etc..
Que se passe-t-il donc en certains lycées ? D’où viennent les coups bas ? Pourquoi tant d’intervenants extérieurs pour vanter qui les concerts RAP, qui le code de la route, qui les voyages « scolaires » au Mexique durant l’année scolaire à des élèves appelés pourtant en fin d’année à tenter de passer le gué du bac, qui les médias, qui le secourisme, qui l’engagement dans l’armée, qui la lutte contre les MST, qui toutes sortes de choses jugées indispensables, cela au détriment des heures de cours grignotées dans les matières au programme.
Que s’est-il donc passé en 1981, la république des enseignants aurait investi d’autre bancs, le secrétaire général d’un syndicat serait devenu ministre du « temps libre », on connait la chanson, la suite « logique ? » se nommeraitdérive, casse et emploi des bas moyens de délation ?
Il vaut mieux que j’abrège, je ne suis pas du domaine de l’éducation mais en nombre de domaines professionnels se passent hélas les mêmes affaires secrètes et bien souvent les poursuivis se retrouvent seuls et traqués, le dos au mur pour tenter de résister et manque la riposte collective, l’individualisme ne peut gagner, cela me semble-t-il n’a jamais été prouvé depuis des siècles ?