Le 13 décembre, la direction du Lycée Jean MOULIN contactait le commissaire de Vincennes pour signaler qu’une extrême tension rêgnait depuis quelques jours au sein de l’établissement. L’origine de ce climat : une simple dispute entre deux jeunes filles qui s’étaient insultées mutuellement de tous les noms d’oiseaux imaginables, et qui s’étaient également battues dans l’enceinte du lycée. Suite à ces faits, des sanctions internes furent prises à l’égard de l’une des deux protagonistes. Mais, ne voulant pas en rester là, celle qui fut punie fit prévenir ses nombreux amis qui débarquèrent en force au lycée et menaçèrent les proviseurs d’y mettre le feu si la deuxième jeune fille ne subissait pas le même traitement disciplinaire. La direction demanda alors aux forces de police une surveillance rapprochée du lycée par les forces de l’ordre pendant une semaine afin de pouvoir intervenir rapidement en cas de dérapage. Le même jour, le commissariat reçut un appel signalant un rassemblement d’une trentaine de jeunes menaçants devant les portes du lycée. Car il faut savoir que l’autre jeune fille avait également demander à ses propres nombreux amis de venir « l’aider ». Nous étions donc en présence d’une groupe de Montreuil et d’un groupe de Val de Fontenay, qui cherchait à en découdre entre eux. Des forces de police furent acheminées rapidement pour faire face au nombre, et les premiers contrôles d’dentités furent effectués selon les règles de sécurité apprises par tous les fonctionnaires de police en école de formation : mains contre le murs des personnes à contrôler (surtout si elles sont nombreuses !), palpation corporelle et vérification du contenu des sacs afin de s’assurer qu’aucune arme ou objet dangereux n’est détenu, contrôle de l’identité des personnes qui peuvent parfois être recherchées par la police, etc... Alors qu’ils effectuaient ce contrôle, les policiers ont tout d’un coup reçu des projectiles dans leur direction lancés par certains mécontents que l’on était venu empêcher de se battre et se faire justice. Les projectiles étaient composés de morceaux de carrelages de 20cm sur 30. Les insultes fusaient de tout côté. Des individus se rapprochaient des effectifs de police. L’attroupement étant devenu plus que menaçant, et les policiers étant pris pour cible, ceux-ci se sont dégagés de la foule hostile par deux tirs de flash-ball (balles en caoutchouc)afin de préserver leur intégrité physique. D’autres effectifs de police arrivèrent alors sur place pour leur prêter main forte et ramener le calme dans la rue. Une fois l’attroupement dispersé, le commissaire étant également sur place, il fallut accompagner le groupe hostile restant jusqu’au RER et s’assurer qu’il prenait bien la rame, puis seulement après, faire sortir du lycée l’autre groupe (l’autre « camp ») sous escorte policière afin de les conduire également au RER, afin d’éviter tout affrontement. La semaine qui suivit, une surveillance policière rapprochée du lycée fut effectuée et le calme est revenu.
Il est vrai que, pour une personne regardant de l’extérieur ces évènements, il en ressort quelquechose de fort et de violent. Mais les policiers sont là pour maintenir et rétablir la paix publique. C’est ce qu’ils ont fait ce jour-là. J’aimerais enfin qu’un jour, on leur accorde aussi le droit à la présomption d’innocence, comme tous les autres citoyens. je remercie les personnes qui ont, elles, compris l’action de ces policiers.