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Commentaire de Tristan Valmour

sur Pour gagner plus il faut produire plus !


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Tristan Valmour 5 avril 2007 09:43

Hello Phileb,

D’abord j’observe que vous n’avez pas remis en cause ma démonstration historico-philosophique, puisque vous avez déplacé le problème.

Je n’ai pas dit qu’il était heureux le bon temps où nous étions tous des cueilleurs. J’ai juste soulevé une interrogation que l’on ne mène pas assez : comment sommes-nous parvenus à un tel degré d’injustices et d’inégalités quand nos sociétés primitives pratiquaient la coopération ?

Un cueilleur n’est pas un prédateur : il prélève le nécessaire pour vivre. Il n’accumule pas au-delà de la raison. Effectivement, l’organisation économique des sociétés primitives n’est viable que pour une population réduite. Quels sont les progrès de l’agriculture moderne pour notre Nature ? Je ne vois pas trop.

Nous pouvons avoir plus à moindre coût ? Pour une partie de la population, oui. Mais au fond, ça sert à quoi ? Vous ou votre conjoint(e) achetez des vêtements, alors que vous en avez plein la penderie. Pourquoi ? Parce que vous êtes conditionné par la société et sa mode ? Et le beau vêtement que j’achète se retrouvera au placard dans quelques mois. Et puis, une très forte partie de la population ne peut pas avoir plus à moindre coût : ne l’oublions pas.

Les écarts de richesse se sont réduits ? Cela reste à démontrer. Les nouveaux pharaons (Bill Gates) ont également un personnel pléthorique.

Vous parlez de la liberté de contracter ou de créer sa société. En êtes-vous certain ? Une action libre est le résultat d’un consentement éclairé. Je veux créer ma société mais je n’ai pas assez de capital : je ne peux pas créer ma société. Je veux quitter mon emploi, mais il n’y aucune autre perspective : je ne peux pas quitter mon emploi (crédit à payer, famille à nourrir...). Et encore, je n’ai pas développé les philosophies de la liberté, qui nous emmèneraient trop loin. Alors, attention au mot liberté. Il est galvaudé. Nous ne sommes pas libres, ne serait-ce que parce que nous subissons les lois de la physique.

« Liberté, égalité, fraternité » : des mots de révolutionnaires qui ont voulu substituer un pouvoir (bourgeois) à un autre (aristocrate et clérical). Et dès privilèges en ont remplacé d’autres. Je me méfie toujours des révolutions et des révolutionnaires.

L’économie est ce qu’on appelle en philosophie un système. A la différence que c’est un système philosophique qui s’appuie sur une discipline hypothético-déductive, et fait croire à une science. Or si c’était le cas, nous aurions une société parfaite aux rouages bien huilés.

Il y a moyen d’améliorer l’organisation de nos sociétés. Cela nécessiterait la réunion de disciplines diverses (économie, sciences, philosophie, histoire, sociologie, psychologie...), en mettant de côté toutes les idéologies et tous les dogmes. Or, nos sociétés actuelles sont basées sur l’économie et la science quand les autres disciplines ne peuvent que constater les dégâts.

Et si l’on ne mène pas cette réflexion sur l’organisation de nos sociétés, nous vivrons de nouveau des dictatures et/ou une 3è guerre mondiale (Nord/Sud ; riches/pauvres ; producteurs/consommateurs ; citoyens/consommateurs...).

Bonne journée.


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