@ phileb,
« Oui, je parle de la population dans son ensemble est pas seulement de la France. »
Ici, il s’agissait de travailler plus pour produire plus en France, donc c’est bien de notre pauvreté qu’il faut traiter. La population mondiale dans son ensemble vit dans la pauvreté et se fait exploitée, rien de bien valorisant la dedans. Nos esclaves modernes peuvent survivre contrairement à il y a 10 ans ou ils crevaient de faim. Maintenant on les nourrit car nous les faisons travailler.
« Non, le pouvoir d’achat des plus pauvres, même en France n’a pas baissé. »
Tout le monde est d’accord pour dire que les chiffres de l’inflation sont biaisés. Par rapport aux produits de bases, il y a une nette diminution du pouvoir d’achat, surtout depuis le passage à l’euro. En 1995, avec 10000 francs, il y avait moyen de bien s’en sortir, et de mettre un peu de coté. Aujourd’hui avec 1500 euros il est moins facile de boucler ses fins de mois. Or beaucoup de personnes, surtout chez les jeunes et bien plus qu’avant, se retrouvent au SMIC. Et bien pour cette large partie de la population de SMICARS, souvent fils et filles des 68arts, la vie va être bien moins aisé que pour leurs parents.
Les jeunes d’aujourd’hui ne peuvent espérer vivre dans la même aisance que leur parents.
« Je crois qu’on oubli vite, et peut être suis plus âgée que vous, mais je me rappelle des bidonvilles à l’entrée de toute les métropoles françaises dans les années soixante qui ont quasiment disparu. Le nombre de sans abris n’a rien à voir avec ce qu’il était dans ces années là. »
Que j’aimerais avoir les chiffres significatifs. Primo, c’est devenu balaise d’avoir sa propre maison, voire une chimère innaccessible pour la plupart. On est dans un crise des logements aussi grave que celle de l’hiver 54. Les conditions de vie dans les citées m’ont l’air parfois aussi rudes que celles des bidonvilles d’antan. Le nombre de sans-abri à Grenoble a nettement augmenté depuis 5 ans, phénomène qui doit se retrouver ailleurs. Et chaque année les restos du coeurs font plus d’assiettes.
« Oui, le gaspillage est aberrant. Pas la production puisqu’il y a encore des gens qui meure de fin. »
C’est donc aberrant de produire autant !!! C’est bien dans la redistribution, ou dans les localisations de production qu’il faut agir. Car pour avoir de tels rendements, on est contraint d’utiliser des techniques polluantes avec engrais. Alors d’accord arrêtons de produire industriellement dans nos campagnes, et repassons à des cultures qui conservent la fertilité de nos terres et la pureté de nos cours d’eau. Et en parallèle, aidons les pays émergeant et leurs producteurs à nourrir les populations locales. Il est bien vrai que le riz en Somalie à eu des répercussions funestes pour les agriculteurs locaux, qui souvent ont du stopper leur activité.
Mais il ne s’agit en aucun cas de produire encore plus, mais bien de produire moins. D’ailleurs nous sommes d’accord :
« Le problème vient uniquement des subventions qui faussent le marché et qu’il est moins cher pour un africain d’acheter du riz de Camargue que du riz que pourrait cultiver son voisin. D’où gaspillage chez nous, sur-coût suporté par le contribuable au détriment d’autre besoins à satisfaire, et ruine de l’Afrique. »
« Non, je vous rassure, la production agricole n’est pas délocalisée. »
Ou trouver des produits locaux si ce n’est au marché. Et si les produits sont importés déjà sur les étals du marché, alors il en est de même aux supermarchés. Or c’est bien le cas, et ceci seulement depuis une vingtaine d’année : les fraises viennent du Maroc ou d’Espagne, l’ail vient de Roumanie, les courgettes viennent d’Argentine...
Pour conclure, il faudrait donc s’organiser intelligement au niveau mondial, plutôt que de se combattre dans cette Guerre Economique où la concurrence fait des carnages écologiques et humaines.