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Commentaire de Las

sur Les Roms, oubliés de la campagne


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Las (---.---.70.40) 5 avril 2007 15:14

Mais ce qu’il peut y en avoir marre, du moulin permanent à la repentance... Toujours les mêmes salades, toujours les mêmes obsessions, toujours les mêmes demandes, toujours les mêmes chantages moraux à la majorité... Et bien sûr, toujours le même argument choc : le nombre de déportés en camp nazi.

C’est marrant comme personne ne prend conscience de « l’oubli en temps de campagne » de la question « des immigrés » portugais, italiens, espagnols, polonais, vietnamiens, yougoslaves des décennies passées... Pourquoi : parce qu’on n’a pas besoin d’en parler. Ils se sont intégrés par le travail et le respect des lois de leurs hôtes, ils ont été assimilés de manière fluide. En une génération, plus personne ne les pense « étrangers ». Va savoir pourquoi, « depuis le XVe » siècle, les nomades du territoire français sont toujours mal digérés, toujours en marge, et personne ne veut en avoir près de chez soi.

La solution à mes pauvres amis nomades : la France est un pays sédentaire de travailleurs, où l’on déteste celui qui veut échapper au lot du reste de la société, et où, en dehors de nos élites crapuleuses, le respect des lois est toujours tenu en très haute estime. Le mode de vie nomade n’appartient pas à la culture de la France. Celui qui ne s’installe pas, celui qui ne travaille pas *avec les autres* n’a jamais été aimé en France ni ailleurs en Europe. La vie de larcins et de mendicité non plus. Il faut s’en excuser ?

Au lieu de pleurer, ou de se faire représenter par une bonne âme bien naïve, pour quémender pour une estime ou un respect qu’ils n’on jamais rien fait pour mériter -et dont on se demande s’ils y tiennent vraiment-, qu’ils la gagnent comme l’on fait toutes les minorités jusqu’ici -ou ceux des leurs qui se sont sédentarisés et intégrés-, et ils verront que la défiance s’évaporera.

Dernière chose : pourquoi le bon père Pic nous parle de « livrets » du XIXème siècle, mais passe sous silence les facilités fiscales et les indemnités de nomadisme nationales et bruxelloises, les aides sociales spécifiques que ses protégés reçoivent ? Peut-il aussi, le bon père Pic, nous donner le prix d’une Mercedes, d’une caravane, ou d’un camping car, que les pauvres cons de travailleurs français ne pourront jamais se payer ?


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