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Commentaire de max robin

sur L'impression chez Lulu


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max robin (---.---.140.208) 30 juin 2006 10:31

Je ne partage pas cet enthousiasme pour le phénomène de l’auto-édition (Lulu.com se comportant en somme en agrégateur d’auteurs qui choisissent de s’auto-éditer, qui au passage n’a rien de très nouveau et n’a aucunement fait la moindre preuve ni de son usage ni a fortiori de sa rentabilité économique. C’est méconnaître l’édition et la librairie que d’affirmer, comme le fait un peu rapidement l’auteur, que « Et hop ! Ça y est. Votre livre est en vente. Vous n’avez plus qu’à vous occuper de la promotion. » Il faut rappeler que la publication des livres, dans notre civilisation, dépend d’une profession, celle de l’éditeur. Faire croire que celui-ci ne sert à rien d’autre qu’à se faire de l’argent sur le dos des auteurs est une erreur. L’éditeur est aussi le garant d’une qualité et de la sauvegarde d’une économie où l’auteur comme le libraire sont préservés. La librairie risque fort, à cause notamment des intérêts certains que trouveront des entreprises énormes comme Amazon ou Google, de disparaître de nos villes - après avoir disparu de nos campagnes. La menace est réelle, attention à l’enthousiasme à l’emporte-pièce : il se trouve que le libraire, l’éditeur sont des éléments qui préservent aussi la liberté de l’auteur et du lecteur. Quant à pouvoir publier son livre à compte d’auteur, bien sûr que la chance numérique est réelle. Mais si demain Google ou Amazon ont remplacé vos librairies de quartier, parce qu’elles proposeront les mêmes titres moins cher (le produit numérique n’est pas soumis à la loi du prix unique du livre imprimé ; comment se comportent ces livres imprimés ? y a-t-il un dépôt légal ? y a-t-il un ISBN ?) ou parce qu’elles négocieront l’exclusivité d’une distribution, voilà qui ne me rend pas euphorique...


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