Est-ce que penser tout ce qui précède fait de moi un idéaliste ? un naïf ? un ringard ? un passéiste ? un révolutionnaire ? un crypto-marxiste ? un obscurantiste ? un dogmatique ? un fanatique ?
un qui enfonce les portes ouvertes, surtout. On aurait du mal à mettre en question le marché parce que tout le monde serait pro-marché..Ne me faites pas rire, j’ai des gerçures.
C’est arriver dix ans après la bataille. ATTAC a été fondée en 1998, alors que se levait, se connectait des critiques déjà très virulentes contre le marché et ses prêtres tarés.
Aujourdh’ui, nombre de maisons d’éditions proposent une littérature critique, très critique, contre le marché. Je parle de Syllepses, Agone, Le Passant Ordinaire,du Cerf, Champ Vallon, les Prairies Ordinaires, j’en passe et des meilleures..La Fondation Copernic, dont la qualité des travaux comme de ses membres n’est plus à démontrer, sauf à D.Kessler, oeuvre contre le marché, pour tout ou partie.
C’est poser un débat qui a déjà eu lieu. Même au Parti Socialiste on trouve, maintenant, des gens qui critiquent très fermement, lucidement et en profondeur le marché. Cf Gérard Filoche, J.L.Mélenchon et d’autres.
Même dans la société, les citoyens lambdas ont eu le temps de voir que le tout-marché, si lourdement vanté par les libéraux, contredit déjà ses propres dogmes, à commencer par le plus central, « la mère des dogmes » : la con-cu-rrence.
Quelques exemples, ponctuels, de son inexistence patente.
Elle vole ainsi en éclat, il y a peu, avec l’entente des trois opérateurs Bouygues/SFR/FT, qui est un déni total de conccurence, déni que l’on retrouve au niveau des hypers qui font les larrons sur le niveau des prix, comme sur les implantations de surfaces qu’ils se répartissent. Même copinage chez les grands propriétaires de médias qui se partagent le pays pour leurs quotidiens respectifs, qui se font mutuellement de la pub, qui s’entendent pour obliger l’Etat à leur tjs plus de place sur le Net, sur les fréquences, etc.
Ce qui n’empêche pas le Marché de persister dans « la poudre aux yeux », qu’il nous balance à grands sauts avec tous ses laudateurs hystériques comme Sylvestre, ou hypocrites comme Apathie et toute la déclinaison des médiaserpillères du service public - Ocrent, Blet, July, ainsi que toute la cohorte d’animateurs d’émissions de débats, ou le commentateur bordure l’univers au service du marché et reçoit, pour éviter tout dérapage, des gens qui n’ont que des désaccords mineurs, style Benichou et Fabius, Coppé et Rebsamen -.
Mais plus personne ne l’ignore aujourd’hui, le promoteur de « la main invible » pédalait dans le mysticisme.
Cette sourate d’Adam Smith l’inspiré,voudrait que, par la grâce financiaro-divine, le processus de recherche par chacun de son intérêt personnel concoure à l’intérêt général, issue garantie dans un système de prix et de salaires flexibles assurant un équilibre efficient sur tous les marchés.
Il ne faut bcp lire cet profession de foi pour voir qu’elle est tout à fait illuminée, tant pour le passage, libre et sans problèmes, d’une collection éparse et contradictoire à un tout harmonieux, que pour l’existence d’un marché équilibré.
En effet, la crise systémique de la Bourse, dont les contractions sont de plus en plus rapprochées depuis l’explosion de 2001, montre à l’évidence qu’il n’y a aucune régulation des marchés, ni au plan structurel, ni aux plans sytémiques et géographique, puisqu’on voit le développement de métastases sur les marchés aussi bien US, qu’asiatiques, ou sud-américains, ou russe.
Cette théorie de « la main invisible » reste, comme l’indiquait Stiglitz.
Stiglitz qui fut démissionnaire de la Banque Mondiale et écrivit dans la foulée un livre où il démontrait que les théories martelées des libéraux ne marchent pas, et surtout pas au niveau planétaire. Ce qui embêta fortement les prêcheurs de France-Enterre, notamment.
cette théorie, donc, est la théorie centrale, appelée « théorie standart » pour tous les petits Seillères, les petits Kessler, les petits SDNB, les petits FMI et OMC.
Il faut lire le démontage en règle, l’exécution radicale tant pour les présupposés qu’elle recèle que pour ce qui est de sa véracité, que l’économiste Jacques Sapir en fait dans son livre « Les trous noirs de la science économique » Ed. Albin Michel.
Bref, il n’y a plus que les ultra-libéraux pour croire à ce dogme, que chaque entreprise écrase à un moment où à un autre.
Parce que, naturellement, un accord dont les désavantages seront rattrapés cyniquement dans la bourse du client, vaut mieux qu’une guerre qui laissera même le vainqueur exsangue. D’autant qu’alors que le client serait bénéficiaire, ce que les entreprises ne veulent surtout pas.
En effet, axiome pour eux et signe subliminal pour nous, il ne faut, en aucun cas, redonner l’espoir au client d’avoir des prix raisonnables, des produits qui durent, a fortiori de redevenir « le roi » qu’il était il y a trente ans. C’est « l’accord des accords » tout le monde le sait.
Que l’auteur se rassure, il ne rentre dans aucune des catégories d’exacerbations sentimentale qui l’effraient. Surtout aujourd’hui.
Il reste plus a craindre, de nos jours, les faux critiques, les noyeurs de poissons, appointés ou non par les organismes de propagande issus plus ou moins directement du coeur du capitalisme, comme la National Endowment for Democracy (Fondation nationale pour la démocratie), dont le Reseau Voltaire dit ceci :
« Cet organisme a été créé par Ronald Reagan pour poursuivre les actions secrètes de la CIA en soutenant financièrement et en encadrant des syndicats, des associations et de partis politiques. Il se flatte d’avoir encadré et manipulé Solidarnosc, la Charte des 77 et bien d’autres encore. Géré par le département d’État en association avec les partis républicains et démocrates, le patronat et les syndicats, il a trouvé de nombreux relais institutionnels et individuels partout dans le monde, y compris en France... »
Une dernière remarque à notre cher auteur.
Il accole à ses craintes énoncées (idéaliste, naif, ringard, passéiste et obscurantiste) sur ses traits de caractère possibles, les qualificatifs « révolutionnaire » et « crypto-marxiste ».
Faut-il penser qu’on peut classer ces deux attitudes comme relevant d’inclinaisons caractérielles dangereuses ?..
Je ne le pense pas. Etre révolutionnaire est une attitude politique, un choix de transformation sociale avant tout. « Crypto-marxiste » est une catégorie intellectuelle.
Accoler ces deux termes à de supposées faiblesses caractérielles n’est pas neutre.
Il n’est pas interdit de voir, dans cette confusion, une relégitimation du Marché, de l’univers mental dans lequel il nous enferme, de cet univers de sens qu’il nous oblige à accepter en même temps qu’il nous asservit à sa reproduction permanente.
Religitimation inconsciente sans doute pour notre auteur. On a tous ses petites faiblesses.
28/04 10:34 - Amazir Zali
Merci à toutes celles et ceux qui ont pris le temps de réagir à l’article. A la lecture (...)
16/04 22:16 - charles
15/04 01:19 -
Au faux Artur H. Quand Sarkonik propose de travailler plus pour gagner plus... Ce n’est (...)
13/04 21:25 - Demos
13/04 11:49 - Julot
Vous ne connaissez rien au sujet. Le problème de Linux est avant tout logiciel. Vous vous (...)
13/04 11:44 - Julot
Momo, personne ne me connait sur ce site. Il y a des milliers de visiteurs, et tout le monde (...)
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