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Commentaire de Sylvain Reboul

sur L'histoire n'est pas un produit fini...


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Sylvain Reboul (---.---.151.108) 4 janvier 2006 10:08

L’histoire comme jugement sur les faits historiques n’est certainement pas un produit fini mais le fait que le négationnisme nie un fait historique définitivement établi et reconnu comme un crime contre l’humanité, celui du génocide systématique et pour ce faire des chambres à gaz, a été reconnu comme un délit contraire aux principes même de la république et des droits de l’homme (ce qui est bien le rôle du parlement) est aussi un fait historique indiscutable.

Il devrait en être de même en ce qui concerne le colonialisme qui est contraire en droit avec les principes de notre république et des droits de l’homme ; il s’agit d’un crime contre le droit des populations à l’autodétermination, lequel droit est reconnu comme une norme internationale par l’ONU et sa charte fondamentale et à laquelle l’état français a souscrit. Donc toute tentative de réhabiliter le colonialisme peut être dénoncée à son tour comme contraire au droit international dont la France est partie prenante.

Ce n’est certainement pas le rôle de l’historien de définir ce qu’est un crime politique , mais c’est à lui d’enseigner que le fait de la colonisation est un crime au regard du droit international et du droit français.

Quant aux aspects éventuellement positifs (sous-entendu pour les populations victimes de la domination subie de la part de la puissance coloniale) de cette colonisation rebaptisée pudiquement « présence française », il est clair que cela relève d’une appréciation non pas factuelle mais subjective qui ne peut faire l’objet d’une loi commune et encore moins d’une loi déguisée en vérité historique factuelle, en forme d’histoire officielle.

Il faut donc distinguer la loi sur les prétendus aspects positifs de la présence française qui ordonne une vision partiale et subjective de l’histoire et les lois Gayssot et Tobira qui ne font que reconnaître des faits objectivement établis et objectivement reconnus comme des crimes au regard du droit international.

La loi peut-elle juger l’histoire ?


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