Oui, il est vrai que j’aurais pu l’évoquer mais j’ai préféré me concentrer sur les difficultés intraeuropéennes au coeur de l’actualité.
Néanmoins, vous avez raison. On se souviendra d’ailleurs de la lettre de WOlfowitz, incitant les autorités européennes à renoncer à Galileo. D’ailleurs, les Etats-Unis sont parvenus à demander à l’UE de déplacer ses fréquences pour éviter toute superposition au code « M » GPS. En échange, l’UE aurait obtenue la garantie de l’interoprabilité de Galileo avec GPS NAVSTAR. A cette affirmation, il convient d’ajouter deux précisions : 1° la garantie d’interopérabilité n’a jamais été publiée et aucun document officiel atteste de la convention, 2° il est étonnant que les Européens se félicitent de cette interopérabilié alors que le discours de l’UE lors du lancement du projet avait consisté à dénigrer la fiabilité du GPS américain.
Concernant les dissensions européennes concernant l’emploi militaire, je rappelerai que SEULS les Etats sont responsables de l’emploi qu’ils font des fréquences (ce sont les Etats qui en sont les dépositaires devant l’UIT). La France est favorable à la perspective d’emploi militaire, mais des réticences existent du côté britannique. Ceci dit, au niveau de la Commission, le discours officiel (Galileo est un projet civil développé à des fins civiles) semble connaître quelques tempéraments pour évoluer vers un point de vue plus « sécuritaire ».
ADN