Les gens lisent les faits divers comme celui-ci à peu près tous les jours, et je crains qu’ils ne pensent plus à ces dérapages là le jour du vote.
Majdi Bejaoui a été arrêté, il y a un an, et aussitôt écroué, après avoir été mis en cause dans une affaire criminelle d’une gravité qui n’a visiblement pas ému le juge qui l’a remis en liberté : il avait agressé une mineure de 16 ans, l’avait entraînée dans les étages d’une immeuble d’habitation et l’avait violée. « Il y a eu des insultes, des violences et une vraie volonté d’avilissement », selon un fonctionnaire ayant participé à l’enquête.
Mais bien que confondu en 2006 par son ADN, il avait été laissé libre et placé sous contrôle judiciaire par un juge des libertés et de la détention (JLD) qui avait sans doute estimé que l’individu n’était pas assez dangereux pour la société et que les analyses d’ADN le désignant coupable ainsi que le témoignages de la victime n’étaient pas des preuves suffisantes, l’individu n’ayant pas avoué son forfait...
Or le doux agneau a récidivé la semaine dernière, agressant une jeune femme, dans une rue du XVIIIe arrondissement de Paris. Il l’a suivie dans le hall de son immeuble, l’a agrippée par les cheveux, l’a rouée de coups à l’aide d’une arme de poing et l’a entraînée au deuxième étage de l’immeuble où il l’a violée.
Il est là aussi immédiatement arrêté par la police judiciaire, alertée à temps par un témoin qui a déclaré : « il y avait du sang à tous les étages... Avec la mâchoire et le nez brisés, la victime était méconnaissable. L’homme s’est acharné avec une terrible rage ».
« Un pur scandale », selon le syndicat Synergie officier pour qui le sort des victimes est totalement bafoué. « On a méprisé la première victime en relâchant son agresseur », s’insurge l’un de ses représentants, avant de poursuivre : « C’est parce qu’on l’a laissé libre que Bejaoui a pu s’en prendre à une autre jeune femme. »
On ne peut en effet qu’être indigné de la clémence, doublée d’un incroyable mépris pour la victime, dont a bénéficié le violeur...