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Commentaire de jcm - Freemen

sur Les OGM, entre la « nécessité écologique » et la « nécessité alimentaire » ?


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jcm - Freemen (---.---.0.12) 3 juillet 2006 14:03

« ...les institutions scientifiques sont-elles bien placées pour se présenter comme des garantes des mesures de précaution ? »

Mais de quelles institutions scientifiques parle-t-on ?

Y-a-t-il « une seule science » ou différentes instances scientifiques d’envergure, de moyens, de « puissance » différentes et qui pourraient présenter des résultats différents, contradictoires ?

Je me vois contraint de constater qu’il peut exister sur un même sujet « différentes sciences » ou plutôt que l’on sert au public sous l’appellation « science » des conclusions qui n’ont rien de véritablement scientifiques puisqu’elles n’ont pas été soumises à une validation complète « par des pairs ».

Et c’est absolument ce que l’on constate avec les OGM : ce sont des firmes qui réalisent l’essentiel du travail scientifique conduisant à la commercialisation de produits.

Mais la plupart des résultats de ces recherches demeurent confidentiels, secret industriel oblige, ce qui interdit cette validation par les pairs.

Ils ne devraient donc être considérés au mieux que comme « des hypothèses de résultats scientifiques ».

Mais les instances dirigeantes montent au créneau pour appuyer cette science incomplète, ainsi l’attitude du gouvernement français vis à vis de la publication des tests de toxicité sur les OGM (OGM et citoyens).

Mépris d’une science aboutie, de la science donc, et des citoyens de la part d’une « caste » qui fait préférentiellement cause commune avec les puissances d’argent, mais au nom de quel intérêt supérieur ?

On espère que cette « caste » n’agit pas ainsi sur la seule croyance dans le discours des firmes qui annoncent qu’elles sauront fournir des solutions capables de « sauver l’humanité » car il s’agirait d’un manque tout à fait déplorable de vigilance et d’investigations.

Mais alors quelle peut être la nature de cet intérêt supérieur ?

Cela dit le manque de vigilance et d’investigations, de connaissance approfondie du sujet, est aussi commun parmi de très nombreux scientifiques pour certains fort éloignés de la biologie : ce sera typiquement le cas d’Allègre, et il n’est pas le seul, qui soutient l’hypothèse de non dangerosité des OGM.

Dans le même temps des spécialistes de la génétique, des manipulations génétiques, des PGM, nous affirment strictement le contraire.

Si les premiers, tenants de la non-dangerosité, ne nous fournissent aucune preuve de ce qu’ils affirment, les seconds nous en donnent de plus en plus et même lorsqu’ils n’en disposent pas ils émettent des théories et des hypothèses sur le potentiel de dangerosité des PGM et OGM dont personne n’a jamais été capable de prouver qu’elles pouvaient être rejetées.

Ces hypothèses devraient donc être l’objet de recherches, surtout de la part de ceux qui veulent croire à leur nullité car en science ne vaut que la charge de la preuve, recherches qui détermineraient un état fiable des connaissances, aujourd’hui très parcellaire dans ce domaine.

A défaut de ces recherches et des résultats « universellement » reproductibles (validation par les pairs) qu’elles auraient fourni nul ne peut affirmer que ces hypothèses peuvent être négligées.

Mais qui financera ces recherches ?

Ce que je nomme « la cash science », dont la vocation est de produire des dividendes financiers, ne sera pas la source de leur financement dans la mesure où rien nes les y contraint et où ces recherches, coûteuses, amputeraient ses résultats financiers.

OGM, science et « cash-science »

« C’est sans doute que les « élites » françaises forment un groupe compact.... » : oui, des élites réunissant de nombreux politiques et scientifiques dont les principales caractéristiques seraient leur adhésion préférentielle aux puissances d’argent, adhésion qui entraînerait comme une stérilisation intellectuelle vis à vis de tout ce qui pourrait faire obstacle à l’accroissement rapide de ces puissances.

On nommera cela une absence totale d’esprit critique flanquée d’une soumission qui, au gré de quelque « scandale » plus ou moins proche de celui du sang contaminé, pourrait se voir un jour qualifiée de « coupable ».


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