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Commentaire de Maximilien

sur Peut-on encore critiquer le capitalisme ?


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Maximilien Depontailler Maximilien 8 avril 2007 22:21

Bonjour Amazir. Je suis admiratif de ta verve, de ta lucidité et de ta curiosité qui nourrit, par une recherche appropriée, les sujets que tu abordes. J’ai lu aussi tes articles sur ton blog perso : ils sont passionnants.

Je trouve, en plus, que tu fais preuve d’une modération qui sied très bien à toute réflexion scientifique et que tu te gardes bien de faire parler ton opinion mais bien ta conviction forgée au fur et à mesure de tes lectures et recherches.

J’apprécie aussi ce questionnement que tu nous proposes et qui nous interpelle sur ce qui nous semble aller de soi. Interroger des évidences est une démarche salutaire !

S’il est vrai que le capitalisme est sorti victorieux de sa lutte contre le bolchévisme, il n’en demeure pas moins une idéologie qu’il convient de maîtriser (comme toutes les idéologies d’ailleurs). Le capitalisme a démontré ses excès, ne serait-ce qu’avec la Révolution industrielle, en inventant ce capitalisme sauvage qui a dominé les entreprises du XIXème siècle (on peut affirmer sans trop dévoyer la réalité, que cet excès n’est toujours pas jugulé).

Durant tout le XXème siècle, nombre de politiciens et syndicats se sont efforcés de contrôler le capitalisme. D’un autre côté, à la même période, la Révolution bolchévique et ses défenseurs se sont efforcés de détruire le capitalisme.

De là peut-être la confusion entre partisans d’une encadrement et partisans d’une abolition.

Au XXIème siècle, alors que le communisme n’a pas atteint les objectifs qu’il s’était fixés, il convient de recentrer un discours souvent trop extrême. Le capitalisme n’est pas une fin en soi mais s’avère un levier efficace dans la réalisation et l’épanouissement des individus. Encore faut-il en limiter les effets secondaires, au premier rang desquels se trouvent la paupérisation d’une (grande) partie de l’humanité et la destabilisation de l’environnement.

1) Un libéralisme économique « contraint » (j’adhère à ta formule) mais dynamique (basé sur l’innovation et notamment l’innovation environnementale), 2 ) durable (donc adapté, par la contrainte, aux impératifs environnementaux) et 3) permettant le financement de la justice sociale : voilà probablement les trois piliers d’une politique du XXIème siècle.


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