« Dans les années 1990, la crise du système politique était une crise verticale qui opposait les ouvriers et les employés au reste de la société, et en particulier aux élites. Dans les années 2000, la crise est devenue générale, associant les classes moyennes aux catégories populaires (comme l’avait déjà montré le référendum de 2005) et s’étendant désormais aux couches intellectuelles de la nation, qui se comportent davantage sur ce point comme des suiveurs plutôt qu’en leaders d’opinion » (extrait du Baromètre politique français - 4ème vague février 2007 - rapports d’analyses du CEVIPOF).
Sans vouloir offenser votre imagination sur le thème d’un débat significatif entre candidats, le CEVIPOF conclut dans son rapport :
"La candidate socialiste ne peut espérer regagner le terrain perdu sur le seul thème du rassemblement et de la mobilisation de la gauche puisque celle-ci ne suscite que 17 % d’adhésion.
Le candidat de l’UMP ne pourra l’emporter en s’appuyant sur la seule droite, qui n’obtient que
21 % d’adhésion.
Le candidat de l’UDF, s’il parvient à être élu, le sera grâce à cette montée de la défiance mais il ne pourra diriger le pays pendant cinq ans à partir d’une telle motivation.
Il y a là pour les trois postulants à la victoire matière à réflexion sur les profondes réformes politiques nécessaires à la bonne gouvernance du pays".
Et c’est pas gagné, débat ou pas.