La différence n’est pas très grande, sur le fond, entre les déclarations pro-OGM de l’actuel gouvernement et celles de Jean Glavany en août 2001 : il faut prendre des précautions mais, dès lors qu’elles sont prises, on a le droit de planter des OGM en plein champ.
Glavany dira, alors que Bové attendait un important jugement en appel :
http://www.lebulletin.com/informations/actualite/article.jsp?content=20010827_actualite_010827o
« La France est un Etat de droit (...) et personne ne peut s’arroger le droit de détruire quelque chose qui ne vous plairait pas », a-t-il souligné sur Europe-1. Les militants de la Confédération paysanne « ne sont pas des justiciers chargés de dire le droit en France ». (dépêche AP)
Pourtant, la même dépêche d’août 2001 soulignait déjà que :
« L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) a récemment confirmé la présence « à une teneur très faible » d’OGM dans les semences conventionnelles en France, tout en estimant qu’il n’y avait pas de « risques pour la santé publique ». »
Rappelons les condamnations de José Bové depuis 1998 et jusqu’en février 2002 (sous Jospin, donc) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/José_Bové
- 18 février 1998 : condamnation à huit mois de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel d’Agen pour la destruction d’un stock de semences transgéniques sur un site de Novartis à Nérac dans le Lot-et-Garonne.
- 20 octobre 1998 : le Tribunal de Tahiti le reconnaît coupable d’entrave volontaire à la navigation ou à la circulation d’aéronef. Néanmoins, il est dispensé de peine.
- 27 octobre 1999 : le Tribunal correctionnel de Rodez (Aveyron) le reconnaît coupable, avec 8 membres de la Confédération paysanne, de « violence en réunion ». En mars 1999, ils avaient séquestré trois fonctionnaires de la préfecture. Néanmoins, il est dispensé de peine.
- 13 septembre 2000 : trois mois de prison fermes par le Tribunal correctionnel de Millau pour la destruction du chantier de McDonald’s le 12 août 1999. Le 22 mars 2001, la Cour d’appel de Montpellier confirme la peine, et le condamne à 6 000 francs d’amende (915 euros) pour la brève séquestration des fonctionnaires de la Direction départementale de l’Agriculture de Rodez en mars 1999.
- 20 décembre 2001 : la Cour d’appel de Montpellier condamne José Bové à six mois d’emprisonnement pour destruction de plants de riz transgénique en juin 1999 dans une serre du CIRAD (peu de temps avant qu’il soit planté en Camargue) à Montpellier. En première instance, le 15 mars de la même année, le tribunal correctionnel de Montpellier avait infligé dix mois d’emprisonnement avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve à José Bové.
- 6 février 2002 : la Cour de cassation rejette son pourvoi formé au sujet de sa condamnation à trois mois d’emprisonnement ferme pour les dégradations du McDonald’s de Millau. Elle fait de même à l’encontre de sa condamnation à 915 euros d’amende dans l’affaire de Rodez.
(fin de citation)