Et si c’était le cas (qu’ils ne convertissent pas parce qu’ils se sentent supérieurs) ? Je m’en fiche qu’on s’estime supérieur à moi, à condition qu’on me laisse en paix. Mais, cher co-lecteur d’Evola, on voit bien votre obsession anti-juive : s’ils essaient de convertir, alors ce seraient d’horribles impérialistes, s’ils ne convertissent pas, c’est qu’ils s’estiment supérieurs. De même, dans le temps, on méprisait le Juif affairiste, apatride, présumé débile physiquement ; eh bien maintenant qu’il est fort et nationaliste, on crie au scandale du militarisme sioniste. Intéressant ce retournement d’une partie de la droite nationale : il y a trente ans des militants passaient allègrement du Betar à Ordre Nouveau, la vieille Action Française encensait Israël, maintenant on dirait, sous couvert d’anti-impérialisme et de soutien aux Palestiniens, qu’on retourne à ses vieux démons.
Au fait - on a le droit d’apostasier le Judaisme sans risquer la peine de mort, un célèbre archévêque de Paris l’a fait. Mais pour finir un peu d’histoire : le judaïsme à beaucoup essaimé sous l’Empire romain et nombreux étaient les Romains qui se reconnaissaient dans son monothéisme rude et viril ; on estime à environ 10% les juifs en occident romain, 20% en Orient. C’est la conversion de l’Empire au Christianisme qui a provoqué un repli sur soi du Judaïsme. Au fait, pourquoi reprocher aux seuls Juifs un complexe de supériorité : les Hindous tant aimés des théoriciens de la Droite extrême (non, je n’irai pas jusqu’aux fous furieux comme Savitri Devi ou Miguel Serrano)n’admettent pas non plus les conversions.