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Commentaire de Y. DESGREES

sur Emeutes 2005 : ce que l'on persiste à ne pas vouloir voir...


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Y. DESGREES 10 avril 2007 15:14

De la désinformation au sujet de deux mots qui ont fait couler beaucoup d’encre...

Des adversaires politiques et une presse complaisante, écrite et télévisée, citent régulièrement à l’envi les mots de « racaille » ou « Kärcher », prononcés par Nicolas Sarkozy il y a quelques mois. L’affaire n’est pas innocente, destinée à donner du président de l’UMP une image de peur, l’image d’un candidat fascisant qui aurait choisi par ces termes de stigmatiser globalement la population des banlieues.

Il n’est pas inutile de rappeler ici des faits qui ont été rapportés volontairement hors de leur contexte. Lors des évènements qui eurent lieu en 2005 dans les banlieues, le Ministre de l’Intérieur en visite à Argenteuil au cœur de la cité, fut interpellé par une femme « Débarrassez-nous de cette racaille ! » à laquelle il répondit « madame, la racaille du quartier, on va vous en débarrasser ». La télévision ne rapporta à l’époque que la réponse du ministre, se gardant de citer l’interpellation de la femme en question, non plus que la conversation avec les jeunes du quartier... donnant le sentiment de la part de Nicolas Sarkozy d’une stigmatisation de l’ensemble de ses habitants. Déjà, quelques mois auparavant, l’expression « nettoyer au Kärcher » avait été prononcée, hors micros et caméras, à la famille éprouvée du jeune Sidi Ahmed, mort à l’âge de onze ans d’une balle perdue, à La Courneuve. Le maire communiste de cette cité n’aurait rapporté intentionnellement le propos hors de son contexte, il est probable qu’il aurait aussi fait long feu...

Ces impostures volontaires, aujourd’hui reprises par de nombreux internautes, destinées à donner du candidat de l’UMP l’image d’un candidat dangereux, voire redoutable, fait hélas partie d’une certaine complaisance coupable en matière d’information de la part de médias en mal de sensationnel.

Le plus surprenant, le moins étonnant pour des téléspectateurs et lecteurs heureusement de plus en plus nombreux à ne plus s’en laisser conter, c’est de relire dans le quotidien « le Monde » du 13 juin 2002 les propos de Malek Boutih, alors président d’SOS-Racisme, aujourd’hui membre du comité de campagne de Ségolène Royal, interviewé sur la police des cités des banlieues : « Il faut remettre la police au travail, Le plus grand nombre de bavures n’est plus son fait, c’est la racaille qui tue le plus dans les cités ». Dans la même interview, à propos des jeunes casseurs : « les barbares des cités, il n’y a plus à tergiverser, il faut leur rentrer dedans, taper fort, les vaincre, reprendre le contrôle des territoires qui leur ont été abandonnés par des élus en mal de tranquillité ». Il n’est pas dans notre intention d’accabler ici Malek Boutih ne faisant que répéter ce qu’il disait des jeunes casseurs des banlieues prêts en permanence à en découdre. C’est alors que les mêmes propos tenus par un fils d’immigrés algériens, lesquels n’avaient donné lieu à aucune contestation, n’auraient pas la même dimension que ceux du Ministre de l’Intérieur d’alors, incomplètement et volontairement reproduits hors de leur contexte ?

Pour des raisons de politique politicienne, des opposants intellectuellement malhonnêtes ont ainsi tenté de travestir la vérité.

Il semble que ces mots de Nicolas Sarkozy dans son fameux discours de Nîmes « pour la France », le 6 mai 2006, illustrent bien cette utile mise au point : « Abîmée la politique quand le mensonge l’emporte sur la vérité. Détruite la politique lorsque l’on doit se défendre de misérables machinations, organisées par des officines cherchant à compromettre et des apprentis comploteurs cherchant à salir. Cette politique là ne doit pas avoir droit de cité dans notre République. C’est pourquoi, j’irai jusqu’au bout de l’exigence de vérité. » Yves Desgrées du Loû


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