Je me réfère à celle de 1789, celle qui fait partie du bloc de constitutionnalité, élément fondateur de la République française.
Celle de l’ONU de 1948 me semble trop vague pour servir de critère déterminant.
Que reste t-il au citoyen lorsqu’il est en désaccord avec le conseil constitutionnel ? Pas grand chose, j’en conviens et je m’en attriste. Mais ça ne le dispense pas de justifier son désaccord. Or les justifications font défaut dans certains cas, lorsque la désobeissance civique est évoquée. La seule désobeissance civique récente qui me semble pertinente concerne les experimentations OGM en plein air, qui semblent faire courir un danger aux cultures environnantes. Mais dans ce cas de figure, il s’agit d’état de nécessité, pas réellement de désobeissance civique.
Sur le fond de l’article, il est vrai que c’est en parcourant le site du « réseau éducation sans frontière » qu’est survenu pour moi l’interrogation au coeur de cet article. Je suis d’accord avec vous quand vous dites que la question des moyens importe dans les solutions que l’on apporte au problème. Mais c’est au stade des solutions politiques que cet aspect est précisement pertinent. Réseau sans frontière, et ceux qui s’y associent, dépasse par son action le cadre des solutions politiques, puisqu’il s’agit pour cette association de prôner l’illégalité contre toutes lois qui ne sont pas conforme à son état d’esprit. Avec Réseau sans frontière, le débat politique devient caduc, puisque son résultat est indifférent. Or, si Réseau éducation sans frontière pouvait arguer sur la base des droits de l’homme d’une légitimité à son action, si son action était comparable à celle de Rosa Parks par exemple, nécessairement cela imposerait de repenser la solution politique proposée.