Cher collègue,
je dois avouer que j’ai plus refléchis sur le titre de votre article que sur son contenu.
La question mérite en effet d’être posée en cette heure où les lois n’obéissent pas à la logique juridique. Ce qui fait que dans la plupart des cas, l’obéïssance aux lois répond beaucoup plus de la contrainte que du civisme.
Mais qu’appelle-t-on loi ? De la réponse à cette question se comprendrait l’attitude que l’on pourrait adopter. Si l’on admet que la loi est le consensus national qui interdit ce que reprouve la nation dans son ensemble ou exige ce qu’elle admet alors, le citoyen ne peut pas être en droit de la violer. Mais si au contraire elle ignore la volonté nationale comme les conventions ratifiées au gré des gouvernants dont certains n’en connaissent même pas les contours et qui frustrent la volonté générale, alors je dirais que d’abord elles ne mériteraient pas d’être qualifiées de lois et comme tel ne mériteraient pas l’obéïssance civique. De là se justifierait la rebelion si toutefois elle arrivait à un renversement du pouvoir.
Seulement voilà. Les rebellions qu’elles s’appellent revolution ou autre, on tendance à reprendre les mêmes fautes que celles qu’elles contestent si elles ne font pas pire. Et là on en reviendrait à faire du cas par cas en admettant l’idée de remettre l’incontestabilité des lois par les tribunaux. Ce qui pose également la question d’avoir le bon juge.
Comme quoi en essayant de répondre à votre question, on ne cessera pas de s’en poser d’autres.