La question se pose en effet de savoir à quel âge la pédophilie doit être qualifiée comme telle. Si ,l’on prend la minorité civile ou sexuelle, elles sont en recul depuis la date de ce texte (voir aussi la délivrance de plus en plus tôt de la pilule et des préservatifs aux mineurs). Il y a pour le moins une ambiguïté logique dans la loi : dès lors que le consentement du mineur est avéré et que la majorité sexuelle lui est reconnue, il n’ y a pas nécessairement viol sur mineur par un adulte ayant ascendant sur lui..
Ce que dit D. Cohn-Bendit, c’est ce que tout psychologue sait ; à savoir que les enfants ont des désirs sexuels et qu’ils sont aussi séducteurs des adultes ; ce qui n’autorise en rien à en profiter ; c’est pourquoi il a raison de condamner ses comportements passés, liés à une époque de libération sexuelle en effet heureusement dépassée : la liberté sexuelle des mineurs ne peut être assimilée à celle des adultes en terme de rapport des forces et la contrainte ou la domination ne sont jamais loin entre un adulte et un enfant, fusse-t-il pubère. C’est le mérite de DCB, par cette auto-critique, laquelle vaut toujours mieux que l’hypocrisie bien-pensante des pseudo-moralistes traditionnalistes, de le rappeler.