• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de vraitravailleur

sur Refus de soins ou déni de reconnaissance ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

vraitravailleur (---.---.156.181) 11 juillet 2006 10:59

Par mes activités professionnelles, je suis amené à m’occuper de patients bénéficiaires de la CMU. Beaucoup en bénéficient alors que leurs revenus véritables (2000 E par mois) devraient les en exclure. Néanmoins, étant insérés dans la société (souvent des femmes avec concubin non déclaré et enfants), ces patients sont ponctuels et ne posent pas de véritable problème au médecin sinon pour le retard administratif dans le règlement des honoraires.

En revanche les vrais SDF prennent rendez-vous, puis ne viennent pas. Quand ils daignent venir, ils posent aussi parfois des problèmes d’hygiène, de bruit ou autres qui incommodent les autres patients.

J’ai pu constater que certains dentistes ont trouvé la solution pour réduire la fréquentation des CMUstes de leur cabinet dentaire : quand un bénéficiaire de la CMU se présente, quel que soit l’âge, ils l’effraient en lui expliquant qu’il est sujet à des abcès dentaires et qu’il va être obligé de venir tout le temps se faire fraiser l’intérieur des dents. Ils font un beau dossier (panoramique dentaire, compte rendu détaillé d’opération etc) et arrachent toutes les dents du patient avec son accord. C’est inattaquable du point de vue déontologique, légal et réglementaire.

J’ai ainsi pu revoir de jeunes femmes (moins de trente ans) complètement édentées après un passage chez ces dentistes.

On en arrive à la situation décrite par Alberto Sordi dans le film « il medico della mutua » (le médecin de la Sécu) où la médecine gratuite tue la médecine pour tous. En Italie, ceux qui veulent être réellement soignés paient les honoraires au prix fort.

C’est pourquoi Jacques Chirac a signé des ordonnances supprimant le monopole de la sécurité sociale afin que les gens qui travaillent, notamment les travailleurs indépendants, puissent choisir leur assureur maladie à l’étranger (Amaris en G-B par exemple), trois ou quatre fois moins cher que la sécurité sociale dont les cotisations sont basées sur les revenus. Ces assureurs, qui recrutent de la clientèle sur le territoire français, remboursent mieux les soins que la sécu complétée par une mutuelle française.

Actuellement, comme aucun assureur privé français n’assure contre la maladie, on est en effet obligé de s’assurer à l’étranger si l’on veut éviter la Sécu.

Vraitravailleur


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès