Attention : il n’est pas question d’imposer un modèle universel... on n’est pas dans une dictature autocratique
La licence globale comblerait un espace qui existe dans le système actuel avec
- d’un coté des oeuvres copyrightées sur lesquelles le public n’a presque aucun droit
- de l’autre coté un système « libre » qui permet de donner plus de droits à l’utilisateur, mais qui ne correspond pas forcément aux attentes de tous les artistes, qui est encore souvent mal compris, et qui est encore assez marginal.
Ne me faites pas la lecon sur Creative Commons, je sais ce que c’est. Mon site www.paris-vientiane.fr est placé sous licence CC By/NC/SA
ce que je pense, c’est qu’il y a une place pour tous les systèmes :
- la vente de support « physique » (CD...) , pour ceux qui ne sont pas à la dernière mode technologiques et pour le coté « sensuel » (je pense en particulier aux éditions collector... allez faire une édition collector d’un fichier, pour rigoler !!!) ce marché sera très probablement minimisé dans les années à venir mais n’est pas forcément voué à disparaitre totalement
- la vente en ligne de morceaux copyrightés à l’unité, pour les tout petits « consommateurs » (le mot est moche, mais c’est une réalité)
- la licence globale pour permettre à la majorité du public d’accéder massivement à des contenus copyrightés, pour un cout raisonnable et forfaitaire, tout en grantissant les revenus des artistes
- les licences types CC, qui permettent à des artistes de mettre leur création gratuitement à disposition du public, de se faire connaitre plus facilement, sans pour autant perdre tout droit sur leur travail (« CC » n’est pas « domaine public »).
On ne peut pas forcer un artiste à adopter le modèle CC. Personnellement, je souhaite que ce modèle se développe et je pense qu’il va le faire, mais imposer un modèle CC à la place du copyright, c’est aussi bafouer les droits des artistes et imposer une vision noble, certes, mais intégriste de la culture. ce n’est ni réaliste, ni souhaitable.
Les différents modèles peuvent très bien cohabiter. Il faut juste que les lois soient concues pour que chaque modèle puisse exister. Après, c’est le choix du public et des artistes, et un peu aussi la loi du marché, qui décidera si un modèle doit prendre le pas sur les autres