Il ne fait nul doute que le retour à l’ordre moral fait rage...
Iriez-vous jusqu’à dire que les générations du désordre moral sont plus heureuses que les précédentes ?
J’ai pas dit « moins coincées » M’sieur Bénard, j’ai dit « plus heureuses »... Je répète et je souligne « plus heureuses »
Le terme de « désordre » me parait trop péjoratif et si la moralité (attention, on est déjà au-delà de la seule question de la sexualité) repose moins sur une trame explicite (catholicisme) aujourd’hui, il ne faut pas non plus considérer que la France vit dans l’immoralité ou l’amoralité.
Vous demandez également si les jeunes générations sont plus heureuses que les précédentes. Là encore, vous dépassez le cadre de la sexualité et on pourrait facilement vous rétorquer (ce que je m’empresse de faire) que les générations précédentes sont issues du baby-boom et ont connu le plein emploi avec toutes les bonnes conséquences qui l’accompagne (bons salaires, choix de carrière, ouverture des postes même aux non-diplômés, 2 actifs pour supporter 1 retraité, retraite à 60 ans) et qu’aujourd’hui elles s’agrippent à leurs retraites saignant ainsi un peu plus les jeunes générations qui doivent souffrir à 1 actif pour 1 retraité, travailler plus longtemps, être payé un salaire de misère quand ils ont la chance de trouver un boulot, et être obligé de se déraciner (mobilité géographique) pour trouver ce boulot. Alors votre panflet sur la moralité, les jeunes et les anciennes générations me reste un peu en travers de la gorge. Les anciennes générations ont dévalisé notre pays (trou de la sécu) et ont vécu dans l’inconséquence de leurs beaux jours mais ce sont les jeunes générations que l’on nomme « viles » parce que nous sommes arrivés après la déliquescence dans laquelle vous avez plongé notre pays ?
Et si l’on se recentre sur la sexualité vécue par les jeunes générations, je pense qu’elle n’est pas plus « heureuse » (l’adjectif « heureuse » ne peut pas qualifier la sexualité mais les personnes) mais probablement plus épanouie que celle des anciennes générations où l’on vivait selon ce mode où l’homme était le chef de famille et où la femme était une boniche servant à l’occasion à vider les c******* de monsieur. Les jeunes ménages vivent sous la démocratie et partagent les choix de leur intimité. La monarchie absolue du foyer a vécu et l’orthopraxie de sexualité dont vous vous gargarisez n’est rien d’autre que la masturbation (intellectuelle ou morale) d’une grenouille de bénitier qui a oublié que la sexualité ne se limite pas (plus) qu’à l’époux qui fait sa petite affaire et est satisfait de lui-même, s’exclamant au nom du couple que cela était bon.