Mais personne n’interdit à Sarkozy le droit de penser ce qu’il veut. Je lui accorde personnellement même le droit de dire ce qu’il veut (ce qui est bien plus que la loi française n’autorise).
Par contre, vous ne pouvez pas non plus interdire aux autres de penser qu’un candidat à la présidentielle qui croit essentiellement en la prédisposition génétique de toute tendance criminelle va appliquer des mesures de contrôle à l’ensemble de la population et des restrictions de liberté à ceux qui auraient eu le malheur d’avoir les mauvais gènes. En effet, dans tous ses discours sur la justice, la délinquance ou la sécurité, son concept de la prévention consiste en la peur de la répression qu’il veut implacable.
D’autres peuvent également imaginer sur les bases de ces déclarations, que ce candidat à la présidentielle considère que les statistiques de prédisposition sont essentiels et qu’il peut appliquer le même raisonnement à d’autres types de prédisposition que celle de la génétique.
Par exemple : une prédisposition à la délinquance plus forte chez les enfants d’habitants immigrés étrangers. Et donc ce candidat à la présidentielle va appliquer le seul programme de prévention qui s’appliquerait dans ce cas : virez tous ces étrangers hors de France.
Les propos de Sarkozy inclinent donc à penser qu’il appliquera des méthodes fascistes pour régler les problèmes de sécurité.
Remarquez que j’ai pris le soin d’utiliser les termes « inclinent à penser ».