Il est vrai que inverser le sens peut rendre les mangas difficiles d’acces au début, mais personne ne me fera croire qu’il est difficile de s’y adapter.
Une fois de plus c’est complètement faux pour de nombreux lecteurs habitués à lire des bandes dessinées à l’occidentale. Certes les jeunes, ou ceux qui n’ont pas l’habitude de lire des BD, ont des facilités à s’adapter. Mais ne généralisez pas.
Moi-même j’ai mis du temps à me rendre compte que le sens de lecture me gênait. C’est a posteriori, en me demandant pourquoi je n’arrivais pas à lire certains mangas jusqu’au bout. J’ai alors cherché la cause.
Il m’apparaît probable que de nombreuses personnes sont gênées par ce phénomène sans en avoir pris vraiment conscience. Pour d’autres c’est un rejet quasi immédiat. En tant que lecteur habitué aux mangas, je n’avais pas ce rejet et, au début, je n’avais pas pris conscience de l’importance du sens de lecture. C’est vraiment parce que je ne m’y suis pas habitué. Vous refusez de le croire, c’est hélas une attitude bornée et égoïste fréquente chez les lecteurs de mangas, qui préfèrent ainsi marquer leur territoire.
Vous pourriez vous rendre compte que les mangas les plus populaires en France, Akira et Dragon Ball, ont été édités « dans le bon sens ». Le public aurait été plus restreint avec une édition dans l’autre sens.
Il est vrai que pour les éditeurs entretenir un public moins large mais très passionné a ses avantages. Et puis c’est moins cher, cela diminue les coûts d’adaptation... Oui, les considérations économiques priment, vos considérations culturelles ne sont que des alibis.
Vous êtes à la fois gaucher et droitier, tant mieux pour vous, mais comprenez que nombreux ne sont à l’aise que dans un seul sens de lecture.
Et ne me dites pas que je n’aime pas les mangas en eux-mêmes, s’il vous plaît, j’ai déjà dit en avoir été un des premiers lecteurs en France, j’en ai aussi été un des premiers ardents défenseurs. Et j’ai dans ma bibliothèque toutes les premières éditions françaises, et même pas mal d’autres.
Am.