Etant donné la facilité actuelle d’accès et d’usage du réseau internet, et sa liberté qui bien que relative laisse encore de formidables marges de manoeuvre et d’expression en toute légalité, internet n’est finalement que le reflet de la volonté de chacun.
Ceux qui ont eu la chance de pouvoir assister aux « débuts du réseau » me comprendront d’autant mieux quand à la notion d’« état d’esprit du net ».
Réseau au départ maintenu et développé principalement culturellement par les scientifiques de tout poil et les étudiants, celui ci réflétait vraiment un espace de liberté d’expression, de réel partage de connaissance et de communication respectueuse indépendante des frontières, que seul l’éthique intuitive basée sur le respect d’autrui, suffisait à réguler.
En s’ouvrant au grand public, grace à l’évolution de l’infrastructure et une stratégie de réduction de couts, le réseau a perdu son âme principale sur l’hotel du mercantile, où le « tout gratuit » a été déchiqueté par l’argumentaire du « tout payant sinon plus rien ne va rouge impair et passe ».
Enfin, nous assistons de plus en plus maintenant à de l’individualisme forcené, de l’égoïsme interessé, et une perte spectaculaire de qualité du réseau tant sur le plan intellectuel, culturel que communicatif.
Le respect a disparu, le fait d’écrire en SMS é de fair dé fote , ainsi que l’agression fréquente sont banalisés au point qu’exiger un brin de respect sur ces plans sont perçus de facon démesurement violente...
Le net n’est que ce que l’on veut bien en faire. En ca, le net est une sorte de démocratie. Mais si bien des personnes ne changent leur état d’esprit, le net ne sera plus que services dont l’un , le blog, servira de miroir à chacun pour s’extasier sur soi et s’octroyer par l’illusion un peu d’existence.
Je ne suis pas optimiste pour le net. Les bonnes idées disparaissent, les dons de soi, le respect, le partage, l’ambiance...
Si les personnes arrivent à dépasser leur condition de tout les jours dans le réel, parvenir à être soi sur le réseau en prêtant attention aux autres pourrait construire réellement une « démocratie » virtuelle, dont les incidences sur le réel seraient intelligentes , respectueuses et surtout constructives.
Chacun peut changer les choses à sa manière.