La Banque de France annonce une légère croissance au troisième trimestre de 2018
Alors que le paysage médiatique et économique se montre bien morose pour Emmanuel Macron et son gouvernement plongés en pleine tempête, une légère éclaircie s’est présentée le 8 octobre quand, marchant sur les traces de l’Insee, la Banque de France a également annoncé une légère croissance prévue pour le troisième trimestre de 2018.
Des secteurs dynamiques
Cette légère croissance, qui se traduit par une hausse du PIB estimé à 0,5 % par la Banque de France et 0,4 % par l’Insee, est principalement due à la bonne santé de presque tous les secteurs d’activité du pays. Ceux de l’industrie, excepté l’automobile et de la métallurgie, restent dynamiques et portent avec eux l’économie du pays.
Il y a également le domaine des services qui se porte bien, notamment grâce à la bonne santé du pouvoir d’achat, mais également le domaine du tourisme, de la restauration et de l’hôtellerie qui ont bénéficié d’une excellente saison touristique. Enfin, les entreprises ont pu profiter du dynamisme important constaté ces derniers mois, notamment les start-ups qui ont battu leur record de collecte de fonds cet été avec 365 millions d’euros d’investissement obtenus.
Toujours d’importantes disparités
Ces informations, bien que réjouissantes vis-à-vis de la bonne santé économique du pays, sont à replacer dans un contexte de forte inégalité des territoires. Si certaines régions sont propices au développement comme la Provence PAD, pôle de compétitivité par excellence, d’autres régions souffrent bien plus de la disparition de leurs industries.
Le Nord de la France par exemple, peine à se relever après les coups assénés par les multiples délocalisations d’entreprises pourtant historiquement liées au développement de la région. De même, le tourisme ne profite pas de manière égale à toutes les régions et certaines d’entre elles n’arrivent plus à suffisamment entretenir leur patrimoine pour séduire les touristes. Un cercle vicieux qui leur retire alors les revenus nécessaires à l’entretien de ce patrimoine.
Une éclaircie pour le gouvernement ?
Aucun doute que ces chiffres seront rapidement brandis par le gouvernement pour justifier de la réussite des réformes qu’il a entreprises depuis sa mise en place. Pour le moment, évidemment, il est encore un peu tôt et la prudence réclame d’attendre que ces chiffres soient définitivement confirmés.
Pourtant, dans l’annonce de l’Insee et de la Banque de France, rien ne permet de tirer un lien entre les différentes réformes de l’État et cette légère reprise économique. Il semblerait plutôt qu’elle soit liée à un ensemble de facteurs extérieurs aux décisions du gouvernement.