Ma verte campagne où je suis né...
De nombreux auteurs ont célébré leur terre natale, leur pays, leurs racines et quand le message se teinte d'écologie, on obtient un texte et une chanson qui mettent en valeur la nature, une campagne intacte et préservée : ces thèmes sont traités dans une mélodie célèbre, intitulée Verte campagne, interprétée par les Compagnons de la chanson...
La chanson revêt une dimension lyrique, on y perçoit la présence du poète avec l'emploi de la première personne du singulier et l'évocation de sentiments personnels.
Le texte s'ouvre sur une apostrophe "Verte campagne, où je suis né". Cette campagne originelle est magnifiée grâce au procédé de personnification, elle devient, ainsi, par un jeu de mots "verte compagne".....
Associée à l'enfance, à la jeunesse, elle apparaît comme un véritable personnage, une confidente à qui s'adresse le poète...
En contraste, la ville qui est, aussi, personnifiée, est associée à la tristesse : "la ville pleure". Le décor de la ville se met, ainsi, à l'unisson du coeur du poète qui s'ennuie, loin de sa terre natale... On perçoit là un paysage qui reflète l'état d'âme de l'auteur...
Une métaphore transforme la pluie qui devient "larmes", dans l'expression "des larmes de pluie", des larmes qui "dansent et meurent", un bel oxymore qui peut traduire une forme de désarroi : le poète est comme insensible à ce spectacle et cette magie de la pluie...
L'imagination se tourne, alors, vers un passé et un bonheur perdu : "Et moi je rêve de toi, ô mon amie"... La campagne d'autrefois devient "une amie", le poète la tutoie comme une douce confidente.
Il constate, avec amertume, que le temps a passé et a entraîné une distance : "que tu es loin !", l'exclamation traduisant un désarroi...
Mais le temps est aboli grâce aux souvenirs, et l'emploi du présent en montre toute la vivacité :
"Pour moi, rien n'a changé
Deux bras m'enlacent
Parmi les champs de blé..."
La campagne devient même une présence féminine, l'image d'une amante qui rassure, réconforte, avec ces mots : "deux bras m'enlacent".
Par le rêve, le poète revit ses bonheurs passés...
La ville pourrait, pourtant, être séduisante, avec toutes ses possibilités, ses richesses, un monde d'abondance comme le suggèrent les pluriels :
"Là, dans la ville toutes ces mains tendues
M'offrent des fleurs et des fruits inconnus..."
Mais le poète, malgré la foule, éprouve un sentiment de solitude, mis en évidence par l'emploi du pronom au singulier"moi" et il reste attaché à ses racines : même un air de guitare entendu lui rappelle sa terre d'origine, sa verte campagne...
La ville a beau "chanter, éparpiller sa joie", il rêve encore à son "amie"...
La mélodie pleine de mélancolie souligne à la fois tristesse et douceurs du souvenir...
On doit cette chanson aux compositeurs auteurs : Richard Dehr, Terry Gilkyson, Frank Miller. C'est Roger Varnay qui en a signé l'adaptation française.
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2016/10/ma-verte-campagne-ou-je-suis-ne.html
Vidéo :
Photo : rosemar
16 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON