Tout le bleu pastel d’un tango...
Le ciel bleu qui danse dans les yeux de la femme aimée, le bleu d'un tango qui chante pour les amoureux : c'est ainsi que s'ouvre cette chanson interprétée par Tino Rossi : les paroles ont été écrites par Jacques Plante, la musique composée par Leroy Anderson.
Dès le début, sont associés le bleu du ciel, les yeux de la jeune femme, le bleu d'un tango : fusion de sensations étonnante : couleur, air de musique se correspondent dans une danse virevoltante... sensations visuelle, auditive se rejoignent.
Le poète s'adresse à la jeune femme, en employant la deuxième personne du singulier : "Donne-moi ton cœur/ Donne-moi ta vie /Revivons le bonheur /Du jour où je t'ai suivie..."
Les impératifs restituent l'exaltation du poète qui veut revenir aux premiers jours de la rencontre amoureuse, pour retrouver un amour intact.
La sensation auditive s'impose, alors : le chant du tango se fait plus intense, et le poète hésite : est-ce le vent musicien ou son coeur qui bat ?
Belle interrogation remplie de poésie ! Le vent est personnifié, et on voit bien que c'est le sentiment amoureux qui prédomine.
L'auteur exprime le bonheur de la présence de l'être aimé, même si le rêve l'emporte comme le suggère le verbe "flotter". Le "beu pastel" initial devient, d'ailleurs, "bleu indigo du soir."
Et le choeur affirme que tout l'horizon du ciel tourne, restituant le vertige d'un tango... et cette impression devient un véritable "miracle", terme religieux, très fort qui souligne les pouvoirs de la musique.
Le choeur entrelace ses paroles à celles du poète : il faut se laisser aller à la romance, d'autant que la lune personnifiée se penche sur les amoureux et semble veiller sur eux...
Les reflets changeants des cheveux de la jeune femme semblent se confondre avec une étoile qui passe... et qui emporte les voeux de l'amoureux.
Et le texte s'achève sur une succession d'impératifs pleins de charme et de vie...
Donne-moi tes nuits
Donne-moi tes jours
Faisons de l'heure qui fuit
Un rêve qui vivra toujours...
Les impératifs insistants soulignent l'invitation à l'amour, l'emploi de la première personne du pluriel, à la fin du texte, réunit les deux amoureux enlacés dans le tourbillon vertigineux de ce tango.
Le blog :
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