Toute la tendresse d’un tableau d’Elisabeth Vigée Le Brun...
On la connaît surtout parce qu'elle fut la portraitiste officielle de Marie-Antoinette, et qu'elle a accédé ainsi, aux plus hautes sphères de la société...
Mais Elisabeth Vigée Le Brun a peint aussi des tableaux plus intimistes...
L'un d'entre eux retient plus particulièrement notre attention... Intitulé La tendresse maternelle, ce tableau représente l'artiste et sa fille Julie.
Assise sur un sofa, la jeune mère tient dans ses bras son enfant, dans un geste protecteur, rempli d'affection.
La jeune femme vêtue d'une robe soyeuse aux teintes de gris et d'ocre rayonne de bonheur, son sourire est léger mais on y perçoit une infinie tendresse...
La petite Julie se tient blottie dans les bras de sa mère, sa robe longue de couleur blanche se fond et se confond avec le corsage de la jeune femme, lui même, de teinte claire...
On est étonné par la vérité et l'émotion simple qui se dégagent de cette peinture.
Le regard des deux personnages traduit un épanouissement intense, les yeux grands ouverts restituent un bonheur, une envie de découvrir le monde.
On perçoit toute l'élégance de ce peintre du 18ème siècle : les traits sont fins, lumineux, les mains de la jeune femme enserrent l'enfant, avec tendresse...
Que de grâce dans ce tableau ! On ressent, en voyant cette oeuvre d'art, tous les sentiments qui unissent une mère et sa fille...
Les tenues chatoyantes restent, pourtant, simples : la coiffe de la jeune femme, une sorte de bonnet soyeux, nous laisse entrevoir ses cheveux légèrement bouclés.
On est sensible à un naturel, une simplicité dans les vêtements et l'agencement de la coiffure.
On entrevoit une harmonie dans les regards, les tenues des deux personnages.
Le petite fille et sa mère semblent nous observer, nous croisons leurs regards emplis de tendresse.
Le fond gris du tableau et du sofa fait ressortir la robe blanche de la fillette qui attire tous les regards.
L'enfant se blottit dans les bras de sa mère et on perçoit une confiance, une relation privilégiée qui unit les deux personnages.
Les mains de la jeune femme posées avec délicatesse autour de l'enfant traduisent un geste protecteur plein de force.
On sait que les relations de la mère et de la fille furent, plus tard, tumultueuses : Julie, brouillée avec sa mère, atteinte de syphilis, meurt en 1819, à l'âge de 39 ans...
Une exposition consacrée à ce peintre au Grand Palais :
http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/elisabeth-louise-vigee-le-brun
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2015/10/toute-la-tendresse-d-un-tableau-d-elisabeth-vigee-le-brun.html
Vidéo :
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