2 automnes, 3 hivers
Je sais pas ce qui m’arrive. J’ai dû prendre un coup de froid qui m’aura attaqué le cerveau. Le truc genre vicieux qui te fait éternuer les neurones. Ou alors, c’est la chance. Elle n’avait pas trouvé le chemin de ma maison pendant 39 ans et là *pof* en 2014, elle a décidé de faire un tour par chez moi, histoire de voir si elle peut encore quelque chose pour ma pomme.
Bon, je sais pas ce qui m’arrive, disais-je, car je sors du cinéma, et ça fait deux fois de suite que je vois un bon film (le 1er s’appelait « Suzanne » pour l’anecdote, mon Dieu que j’aime Sara Forestier – ça doit être depuis que j’ai vu ses seins dans « Le nom des gens », je sais pas, je sens comme une connexion entre ses nichons et moi).
Celui dont je vais vous parler – oui, je suis fainéant, je n’ai pas envie de parler des deux – s’appelle « 2 automnes, 3 hivers » (d’où le titre – fainéant, je vous dis), réalisé par Sébastien Betbeder. Ça me donnerait presque envie de choisir désormais mes films rien qu’aux acteurs, parce que j’adore l’acteur principal aussi Vincent Macaigne (j’en avais parlé là), acteur qui a la frite m’indique mon neveu de 7 ans (il en rigole encore).
C’est l’histoire d’Arman (joué par l’acteur sus cité), 33 ans au compteur même s’il en fait plus depuis qu’il a perdu quelques cheveux, qui décide de se mettre à courir, comme ça. Et voilà qu’il tombe sur Amélie. Faut dire qu’il est du genre tête en l’air et elle yeux vers le bas, ou l’inverse mais peu importe.
C’est donc pas un coup de foudre de suite, mais plutôt un coup de tête, puis un coup de couteau.
Je n’en dirais pas plus, car ce n’est pas tant l’histoire qui importe, mais le style. L’histoire est racontée de manière très originale par les acteurs, d’un naturel déconcertant malgré un texte ciselé de manière diabolique.
A l’instar d’un livre où la forme façonne définitivement le fond (relire « Exercices de style » ne serait pas vain), ce nouvel objet cinématographique, surprenant de prime abord, est d’une fraîcheur folle.
Même si on retrouve Vincent Macaigne dans un rôle déjà maintes fois vu de loser sympathique (sont toujours sympas les losers, vous avez remarqué ? (je vous ai déjà dit que j’étais un peu loser ?)), même si l’histoire est somme toute banale (la fugacité des sentiments, l’apprentissage de la vie à deux), les acteurs sont si formidables (mention spéciale pour les deux mâles), le texte est si juste, les scènes si drôles (l’invitation à dîner au téléphone et la scène du supermarché notamment où l’on se reconnaîtra tous – on a tous un peu de loser en nous, inutile de le nier) que l’on est totalement happé par ce film du début à la fin et on en ressort le cœur léger.
Même quand la gravité s’en mêle et que les sentiments s’emmêlent, on sourit puis on est émus, bref on est remués, cependant que c’est toujours la bonne humeur qui sort victorieuse.
Un feel good movie en quelque sorte.
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