A propos de musique libre...
En ces temps moroses où le culte de la rareté et le dogmatisme de nos dirigeants politiques détruisent les perspectives de progrés en matière de création et de distribution d’œuvres artistiques (autrement dit, en ce jour de vote du projet DAVDSI 2.0), il me paraissait important de parler un peu d’art libre...
En juillet 2004, votre hôte lançait en fanfare H4R7.org la première plate-forme collaborative pour la création d’oeuvres artistiques diffusées sous licence copyleft.
En décembre dernier, après un an et demi d’expérience, la plate-forme migrait vers archive.org ; H4R7.org était devenu un site d’hébergement d’œuvres originales copyleft, tandis que le principe « d’hybridation collaborative » ne prenait pas !
Aujourd’hui, le copyleft séduit les nouveaux artistes en quête de
notoriété. Ceux-ci ont très bien compris à quel point la diffusion
libre de leurs oeuvres constituait une alternative crédible aux modèles
proposés par les grands distributeurs de biens culturels. Ils ont aussi
saisi combien cette alternative s’inscrivait dans une logique
économique viable, et en quoi elle n’impliquait pas nécessairement la
gratuité.
La distribution copyleft, c’est avant tout un moyen choisi par
l’artiste pour se faire connaître et acquérir une réputation en
investissant son temps de travail. La diffusion libre suppose de
déplacer le mode de rétribution vers la vente d’édition en série
limitée ou la représentation physique (concerts, théâtre, conférence...). De plus, les artistes peuvent décider de ne proposer qu’une partie de leur
création en licence libre.
Depuis l’été 2005, plusieurs projets se sont rassemblés autour de la communauté de promotion de la licence Creative Commons. Les plus actifs concernent surtout la création musicale.
Pour ceux que cela intéresse, voici une petite liste des initiatives les plus importantes : Jamendo, ccMixter, Magnatune, Dmusic, SoundClick, Freesound
7 réactions à cet article
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C’est vrai que le creative commons est un mouvement très intéressant. Il constitue une véritable alternative à l’industrie pour permettre à de jeunes artistes de se lancer.
Par ailleurs il est l’assurance d’une plus grande indépendence et donc d’un plus grand pouvoir de négociation lors de la signature de contrats de distribution. L’artiste n’est plus pieds et poings liés face à l’industire car elle n’est plus le seul moyen de se faire connaitre.
Il peut désormais se permettre d’aller la voir quand sa notoriété est déjà bien affirmée, ce qui augmente sa marge de manoeuvre.
A noter également que le P2P est un excellent moyen de promotion des oeuvres sous creative commons et de leurs auteurs (sans compter les économies en terme de bande-passante).
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Petite coquille... il fallait lire DADVSI et non DAVDSI :)
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