A-t-on des nouvelles de Monsieur de La Pérouse ?
La Grande Histoire relate que Louis XVI, très peu de temps avant sa mort, peut-être le matin même de son exécution, le 21 janvier 1793, posait la question à son conseil aulique.. Ceci nous amène à Bougainville, dont le comité au nom éponyme tenait réunion au Château de Chailly en Bourgogne, jeudi dernier. Pour une fois, je quitte la plume polémique pour revêtir celle du journaliste, comme aurait dit Goncourt, celle du scrupuleux chroniqueur qui vous doit quelques mots sur les riches heures de Bourgogne et d'ailleurs. Le Comité Bougainville s’est donné comme mission de faire rayonner la France.. en passant par les régions. Bourgogne est son premier projet de décentralisation.
Lorsqu'on parle Bourgogne, on prend rang naturellement dans le "concert" des "nations".. Bourgone, France, Philippe, Louis, Dijon, Paris, l’Europe du milieu, l'Histoire à longtemps hésité, doit encore réfléchir et peut-être se re-prononcer.
La Pérouse, Louis XVI, Bougainville, Buffon, Chevalier d'Eon, Bossuet.. La France pouvait alors s'enorgueillir de compter, parmi ses fils, des figures dont l'obsession n'était pas de compter des chiffres, ni de se battre pour un triple A ou une place subalterne dans les extravagantes constructions frauduleuses de Wall Street, ni d'intervenir au spectron pour une rixe ayant mal tourné à Mazamet ou à Grignon, ni de compter de la fausse monnaie et d’administrer d’abyssales infortunes..
L'époque était naturellement grande, n'est-ce-pas, tournée vers d'autres "valeurs". Du fond des siècles qui doivent nous contempler avec un brin d’amusement, un rien contempteurs, s'était forgée dans l'effort et dans le sang, dans l'intelligence et la volonté, dans le sillage d'aspirations tournées vers le spirituel et l'exigence morale, dans l’orgueilleuse éducation, la figure d'une France qui jusqu'au bout, c'est à dire la "révolution", méritait pleinement son titre de mère des Arts, des Armes et des Lois..
Bah.. ! Reste Bourgogne !
"Je veux que l'on sache que je l'eus été si je l'eusse voulu" disait Phillipe le Bon..
Roi.
La France à quasiment disparu de nos jours, mais le château de Chailly est toujours là, image de l’austère et fastueuse puissance des Ducs de l’Occident en leur temps, spectre réhabilité et étonnement vivant des grandeurs passées, bien vivant, pour nous rappeler tout cela.
Vous me pardonnerez aisément cette vision stylisée, holistique, qui rassemble en une poignée de pensées, l'œuvre des Grands Ducs de l'Occident, étagée sur les siècles éblouissants du Moyen-âge chrétien et le tragique 18eme siècle où, en quelques puissants élans, la France devait simultanément accoucher l'Amérique, courir des Indes au Canada, et, sans s'en apercevoir, déroger à sa mission divine, préparer son sépulcre, et enfanter les monstrueux trois siècles suivants, ratifiant à jamais le règne des quadrupèdes décérébrés, des producteurs de marchandises forcenés, des marchands de bêtises et des « consommateurs » aliénés.
La France, qui n'est plus qu'une région de l'esprit à l'heure qu'il est, partant, et fort heureusement, non contingente, à besoin, pour survivre avec ce qui lui reste, de ces seigneurs d'antan, de leur fantôme que rien ne pourra anéantir, de son bon peuple enivré de la course à Dieu et au Ponant, de ses routiers, de ses soldats, de ses coureurs des mers et des bois.. de l'Ile Bourbon à Saint-Pierre et Miquelon, de la Gaspésie aux bords mystérieux de la Polynésie..
Il y a, comme en aucun autre pays, dans la moindre parcelle du territoire de France, la présence de la multitude des trésors matériels et spirituels du monde.
Vous avez voyagé..
Mais il n'empêche, Chailly en Bourgogne vous impressionnera, bien plus que le Mandarin à Singapour, Marina Bay, ou le Sands Hotel ou le Kaiser Palace Las Vegas..
Je m'en voudrais de faire œuvre de réclame, mais je vous incite.. regardez, envisagez.. Chailly.. si vous ne l’avez déjà fait, allez-y, vous me direz merci. A vous pasmir, j’en réponds..
Je pourrais en dire autant de Paray, de Cluny-Manhattan, de Vézelay, d’Autun-Capitale, de la constellation de Chambres d’hôtes où vous dormirez en la présence des anges nous assurait Bouillot, l’égal de Dûrer.
Demeure Bourgogne !
Mais j'allais vous égarer encore, reprendre mes travers ironique et mes manies, mes allégories, faire abus de guillemets tant les mots du moments le méritent, me semblent dévoyés..
Tenez, tourisme.. une industrie ce serait.. ? ben.. !
Une passion plutôt, un travers, une addiction, une vocation, un ministère..
Nous étions à Chailly donc, le Château, en Bourgogne, pour une soirée d'échange, comme dit la novlangue, de speed dating, entre professionnels du "Tourisme" ( quel "incontournable" mot, par quoi le remplacer, creusez-vous la tête Grandiou.. !), pourvoyeurs d'idées neuves, investisseurs.. Une centaine nous étions.
Tout le staff de Monsieur Sata, l’heureux propriétaire japonais, était là pour nous accueillir.. Claudine Babonnet, Anne-Laure Mortier, Philippe Lapique, plus tout un ballet de jeunes de l’hôtellerie, stylés, agréables, jolis en diable, attentionnés.. Vous verrez vous-même quand vous irez.. Thierry Bégaud, président du Comité Bougainville, l’organisateur, avait su mobiliser les stratèges bourguignons des CRT, des CDT, des CCI, des agence de « développement », des Offices de « Tourisme »..
Précisément, excellente idée des organisateurs, je me vis remettre un badge "je ne suis pas un touriste".. Je me suis prêté à l'accrochage à mon veston sans récrimination.. et cela me mit en excellente disposition.. en pensant à tous ces gens intelligents je veux dire, en leur nom, qui traversent, visitent, jouissent.. de notre région, l'admirent, la pensent, la regardent, la vivent, la lisent, l'écoutent, la connaissent, la boivent, la touchent, la dévorent, la chantent, la caressent, la sondent, l’arpentent, la croisent, la vénèrent.. la donnent en pâture à leur imaginaire, la livrent à leurs infinis appétits de la chair, aux caprices de leur esprit.. Bourgogne est nourricière et charnelle.
Pour compléter cet aréopage, cette belle assemblée de personnes réunies pour débattre d'affaires relevant de leur compétence et de leurs attentes, on notait en outre la présence de nombreuses entreprises dont la vocation est la réception et la satisfaction des clients qu’ils accueillent en la Région, telle Bourgogne Jeep Découverte, mais aussi de spécialistes de l’Internet sans lesquels la communication ne fait que s’enliser dans les ornières du local sans jamais avoir la moindre chance de toucher la planète.
La Bourgogne est avant tout lieu de rendez-vous
..le lieu de rendez-vous de toute une Aristocratie européenne de la Tête et du Gosier..
Je me suis même laissé dire que fortunés Américains, repentis Anglais, cultivés et riches Chinois, Russes, Australiens, Japonais, Africains, en multitudes, y viendraient aussi anoblir et éclaircir ici leurs idées, à grands coups de vin, à grosses franches et bonnes bouchées, à grands traits d’émerveillements partagés, s’offrir quelques élixirs de jouvence, prendre quelques bains d’intelligence que seule Bourgogne sait si bien artriquer depuis l’aube de la civilisation – et avant qu’elle ne s’abîme ailleurs..
Nul besoin de convoquer ici les têtes d’œuf des officines de l’industrie de la réclame pour en rajouter, nul besoin de céder à leurs modernes travers et de se plier à leurs injonctions rudimentaires, mais autoritaires, nous conduisant tout droit à desfacier nos icônes, à transformer des trésors immenses accumulés au fil des siècles en pacotille..
Des exemples ?
Je ne reviendrai pas sur l’histoire obombrée des terres secrètes, tellement secrètes que je doute qu’à l’autre bout de la planète, un avide aventurier de la gastronomie et du culte à Dionysus ne mette jamais « terres secrètes » dans son Google en .cn ou en .ru ou en .bi..
Burgundy, Bourgogne pourvoyait amplement.. Nec Pluribus Impar.
L’escargot.. ! contestable affiche aux arches des autoroutes en Bourgogne qui mettent sous le nez de millions d’automobilistes l’image d’un nuage avec des cornes.. Même en mode subliminal, on se demande de quelle idée géniale le préposé aux inventions extravagantes à voulu nous gratifier.. quel service a-t-il rendu à Bourgogne ce benêt brebis de bonne foi ?
Qu’on soit adepte de la mystique du gastéropode pour l’étrangeté de ses mœurs ou pour la succulence de sa chair quand elle est bien accommodée, naturellement sans sang – mais pas pour autant Kasher – on se souviendra que le mystérieux animal jouit, tout comme Mahomet, d’un insigne privilège : on ne le représente pas.. en tout cas pas comme ça.
Mais, notez-bien, tout comme le Galiléen, on le mange.. avec le vin.
Elles sont impénétrables les voies du Divin.
Le grand péril, c’est l’iconoclastie, la profanation et la destruction de ce que nous ont légué nos pères.
La Bourgogne n'a pas le Mont-Blanc
Dieu merci. La Bourgogne, n'a pas la mer méditerranée ni les calanques de Cassis, pas Disney, Touropark, Central park, bric-a-brac park, Walibi.. Question de (mal) chance et de vision du monde combinée..
"Walibi doit être un parc où le rêve et l'insouciance sont maîtres. Et pour cela, tous doivent s'amuser en pleine liberté sans contrainte et sans tracas" disait son fondateur un certain Meeus, qui devait songer à des images que je dois ici censurer pour donner à mon papier quelques chances de passer.. mais avec des sous quand même, les hamsters.
Pour rien du tout, en Bourgogne, vous développerez vos appendices pedibusaux de la plus belle façon qui soit, bien mieux que vous ne pourriez le faire à Walibi, ou thalasso, ou Mongolie, qu’on ne fait que survoler en hélicoptère comme chacun sait, avec Hulot ou Tartuffe, à la télévision..
En Bourgogne, on marche. Le galbe est l’apanage du mollet bourguignon, qu’il soit viril ou féminin, velu ou mignon, pain grillé ou éburnéen.. tant il faut ici pouloper, marcher, arpenter, arquer tout au long des chemins tant longs ils sont..
« Que Dieu préserve le roi et ses mignons des chemins bourguignons, car iceult tant longs sont, font pendre langues jusque ès chaussons.. » disait Rabelais, qui avait aussi, pour les trésors de Lorraine, des mots assez jolis.
Vous voyez, la réputation ne date pas d’hier, bien établie. Quant à l’esprit, pas du tout le même qu’à Walibi, vous aviez noté. Quelques légères différences.. on peut ?
Comment exprimer notre gratitude devant tant de bénédictions ! Quelles actions de grâce nous affranchiront jamais de la dette contractée, immense.. ! qui a pour contrepartie cette constellation magnifique d'églises, de logis et de temples, de prés de ruisseaux et de bois qui, depuis les Gaulois, s’offrent à la contemplation de centaines de générations..
Emile Mourey m'a mis martel en tête l'image des communautés esséniennes installées ici bien longtemps avant le temps du Galiléen.. le berceau d'un judaïsme en Bourgogne.. ? Est-ce allez trop loin, trop pousser le voyage dans la nuit et dans le temps ? En tout cas, le temple dit de Janus à Autun, Suétone chantant la Saône en Latin, Bibracte, Vercingétorix et les Eduens , l’Atlantide, mentionnée par Platon, qui serait ici.. témoignent d’une très-lointaine grandeur et de très-anciens charme de nos pays.
Imagine-t-on des milliers de juifs newyorkais débarquant en Bourgogne à la recherche de leurs racines authentiques et du temps perdu ? Vous exagérez Montagnais, vous allez nous attirer des ennuis avec vos berlues..
- Oui, mais.. la manne.. ! céleste.. l’enrichissement.. spirituel.. ? Et si c’était vrai.. ? Relisez Mourey.
Dette immense qui a pour contrepartie une nature si préservée, si bien façonnée respectueusement, chef-d’œuvre de vision écologique avant l'heure, qui a pour contrepartie des trésors de littérature, un immense patrimoine vernaculaire, des objets inanimés qui ont une âme et qui nous force d'aimer.
Tout cela fut évoqué, les conversations allèrent bon train, prodigues de plaisir partagé. Sans pour autant pouvoir ne rien épuiser. Le journal régional fera ses choux gras de quelques phrases tracées supra, ajoutant que l'ambiance fut très bonne et que, vers minuit, les participants n'ayant plus rien à ajouter, se quittèrent avec promesses de recommencer..
Cela fut solennellement décidé.. Mais j'y reviens, je ne vais pas vous quitter comme cela.
La Bourgogne est grande comme la Belgique a rappelé à fort juste titre Sophie Ollier, la directrice de l'Office, office qui, malgré tout, continue de naviguer sous le sobriquet de "tourisme". La France en général ne manque pas d'espace, comparée à ses voisins de l'Europe, Sainte-Russie exceptée, la Bourgogne non plus, ce fut noté. Par chez nous, Nature - presque intacte - offerte, garantie.. La Bourgogne ne manque pas d'espace, ça l'atout.. ça qui ne se payera jamais assez.
Par voies de conséquences, les Français ne manquent pas d'air, les Bourguignons non plus, ça qu'on aime bien chez nous.. Nos prétentions naturellement anoblies et comprises par tous, largement attestée et justifiées par l’Histoire et la Géographie.. l’air pur, les sommets.. de la pensée.
Je m’interroge sur : « Fini le temps où le tourisme bourguignon vivait sur ses acquis. Désormais, la Bourgogne est une « marque à faire fructifier et une destination à manager », selon l’expression de Didier Martin.
Les acquis.. ? les avons-nous valorisés assez avant de passer à d’hypothétiques nouveautés ? En dehors du remarquable –mais encore à compléter – site de pastourisme71.com et celui non moins remarquable de Eduard van Boxtel, jeune Hollandais, où trouver l’ouvrage Internet de toutes les églises romanes, images, histoires, lieux ?
On s’interroge aussi sur : « La campagne « Pas de touristes en Bourgogne », lancée en mars, a donné de premiers retours très positifs. « On ne s’attendait pas à un tel succès », rapporte la directrice générale de Bourgogne tourisme. Édith Gueugneau, vice-présidente du Conseil régional au tourisme »
Le positionnement est effectivement bon, mais, un tel succès.. ? Relançons l’idée d’un audit complet sur l’image de la Bourgogne telle qu’elle est véhiculée par le Net, en toutes langues.. si elle existe, cette image, bien en conformité avec l’héritage.. J’ai pu vérifier les ravages de quelques horribles Tripadvisor et consort, dont il faudrait nous occuper, et ne pas laisser Monsieur Lapique seul batailler..
Côté pourvoyeurs d’idées en attente d’investisseurs et de réalisation, l’ennui ne s’est pas installé au cours de la soirée !
- Création d’une flottille de mini-bateaux, canoës habitables, canoës-hôtel plutôt, qui permettraient aux amoureux de la solitude à deux, sur l’eau, de profiter de l’espace vierge qu’offre la rivière Saône. L’idée vaut pour toutes les rivières de France, encore si peu connues, parcourues, aimées..
- Circuits en jeep équipées de remorques habitables, de lieux de mémoire en lieux de mémoire.. ils sont nombreux en Saône-et-Loire en regard des événements liés à la Libération et au sacrifice des maquisards, ces lieux de mémoire
- Lancement d’un programme d’accueil d’entrepreneurs de type SOHO (Small Office Home Office) spécialisés en applications Nouvelles Technologies et Internet, qui seraient parfaitement adapté au cadre d’aménagement de la Bourgogne, à forte « valeur ajoutée », très-exportateur, semblable aux « electronic cottages », déjà vieux comme le monde, généralisés en maints pays, jamais en France, encore moins en Bourgogne, jamais compris
- Idée de former aux outils de développement Google un premier contingent de cent acteurs de l’économie de la Bourgogne.. pour quelques deniers on donnerait ainsi à la Région le moyen de monter sur les épaules du Géant, et on créerait un événement de portée internationale par-dessus le marché, gratuitement..
- Lancement d’un programme international pour vendre l’immobilier de Bourgogne aux étrangers les mieux intelligents, disant.. mais attention, pas n’importe comment ! Monsieur Sata de Chailly, Paxton l’historien, Caesar de Cambridge, le directeur du Rijksmuseum Amsterdam, notre voisine la Suisse, la danoise propriétaire du château d’Ancy-le-Franc sont déjà de l’avant-garde qui a ouvert la voie sans le moindre apport intellectuel ou financier des instances régionales
- Publication d'un concours, auprès des amateurs de formules ésotériques, pour trouver - ou retrouver - le monogramme qui soulignera, pour la communication future sur l'Internet, l'image universelle de la Bourgogne, l'équivalent du A.E.I.O.U avec lequel l'empereur Frédéric signait sa vaisselle, ses armoiries, ses châteaux, ses chevaux.. le père de Maximilien, qui épousa la duchesse Marie de Bourgogne, seule enfant et héritière de Charles le Téméraire, et recueillit ses titres et possessions.
- …
Mais nul n'étant prophète en son pays, ce qu’a rappelé un éminent intervenant lors de cette soirée, il y a fort à parier qu’aucune oreille ne sera jamais prêtée à ces vraiment géniales inventions.
On ne parla pas seulement du développement des affaires fort heureusement.. il fut aussi question d’histoire, de littérature, de religions, de culture, de vins, d’interrogation sur les temps présents, de Lamartine, calamiteux homme politique mais poète sublime, de Rolin et sa Vierge célèbre –a-t-il vendu l’autre Vierge, plus célèbre encore, l’autre ? - du Téméraire, de Marie de Bourgogne, de Grandson, Morat et Nancy, qui devait calciner, en moins d’une année, la construction d’une monarchie nouvelle quasi universelle.. Nous avons avec grand plaisir refait le monde, c'est-à-dire la Bourgogne.
Bougainville prépare en secret les explorations, les grandes entreprises, les innovations qui contribueront à maintenir et magnifier l’image unique de la France et de Bourgogne. Armer les nouveaux navires n’est pas mince affaire dans les gros temps actuels, il y faudra du monde, habile, persévérant, « professionnel » !
A bientôt des nouvelles de Bougainville..
Je remercie tout particulièrement le personnel du Château de Chailly, ainsi que Thomas Chevalier, Bernard Lavault, Karine Hernandez, Maxime Vermeulen, Frédéric Briatte, Gilles Durand, Thierry Begaud, Caroline Millet, Jacques André, François Prévôt.. j’en oublie beaucoup, pour leur excellente compagnie.
A voir : Google comité Bougainville – une initiative française.
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