Ce mardi 15 juin 2010 le groupe mythique de hard rock, AC/DC, était à Nice. Une soirée exceptionnelle qu’il ne fallait pas manquer, malgré les intempéries qui secouaient la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Un concert sous la pluie, une annulation probable
La soirée s’annonçait difficile et il fallait être vraiment motivé pour tenir sous la pluie qui arrosait le stade Charles Ehrmann, à Nice. Les organisateurs attendaient initialement 45 000 personnes et, pour finir, seuls 40 000 fidèles s’y seront rendus. Vers 18h00 une averse s’est abattue, n’augurant rien de bon pour la suite. Est-ce l’intervention de Dieu ou du Diable, toujours est-il que les intempéries se sont calmées, ne faisant plus irruption que sporadiquement au cours de la soirée, sans véritablement de violence. Pour le reste, la formation australienne s’est bien chargée de nous faire oublier l’humidité ambiante. Il y avait donc peut-être une bienveillance surnaturelle au-dessus de nos têtes, veillant à ce que les choses puissent se dérouler en bon ordre, malgré une région placée en alerte orange. L’annulation du concert planait pourtant bel et bien, et ce n’est que dans l’après-midi qu’il fut décidé de maintenir l’événement, pour le plus grand plaisir de la foule présente. Il n’y a rien à regretter cependant, car à l’origine le Black Ice Tour devait se terminer fin 2009, début 2010, et les concerts de Nice et Paris ont été ajoutés à la tournée face au succès planétaire que rencontre ce groupe de papy du rock.
Une première partie décevante
Bien que nous ayons été épargnés par les cieux, le premier groupe à passer sur scène, Killing Machine, pratiquant un métal lourd et ultra rapide, ne me sembla pas à la hauteur de l’événement. La compétence des musiciens n’est pas à remettre en cause, simplement ils n’ont pas jouit d’une sono aussi puissante que leurs successeurs et leur style collait assez mal à celui d’AC/DC. On ne demande pas à un jeune groupe d’en plagier un autre, mais on ne peut pas dire que Killing Machine avait sa place ce soir là. Le public en général s’est d’ailleurs montré assez timide en applaudissements à la suite de leur prestation.
Une seconde partie surprenante
Je suis allé voir ce concert spécifiquement pour AC/DC, mais une surprise de taille m’attendait : Prenant la suite de Killing Machine, c’est un chevelu bien connu de la scène hard rock qui entrait en piste. Pas moins que l’ancien guitariste des Guns N’ Roses, le dénommé Slash. Ce fut un grand moment musical, d’autant qu’au programme nous avons eu droit à quelques reprises de ce groupe, certainement lui aussi mythique outre Atlantique. Bien que cette formation n’était pas constituée des membres originaux, leurs morceaux rock mélodieux sonnaient parfaitement et constituaient une excellente mise en bouche. De quoi chauffer le stade sans prendre de risque. C’était d’autant plus inattendu que la présence de Slash s’est décidée seulement un mois avant la date du concert de Nice. Une bien agréable surprise en somme !
Le moment tant attendu
Après un tour de chauffe étonnant, c’est un tonnerre de décibels qui est venu envahir le stade. La folie d’une locomotive à vapeur lancée à pleine vitesse, diffusée sur les écrans géants, fit trembler le sol sous nos pieds, jusqu’au point culminant où celle-ci vint s’encastrer dans un mur, provoquant un déluge de feu sur scène. Là-dessus Angus Young, survolté comme à son habitude, lançait son riff ravageur sur Rock And Roll Train. S’ensuivait le titre bien connu des fans, Back in Black.
La suite du concert fut une succession de leurs plus grands succès avec notamment, dans le désordre, Hell’s Bells, The Jack, T.N.T., Dirty Deeps Done Dirt Cheap, Thunderstruck, You Shook Me All Night Long ou encore Whole Lotta Rosie.
Vers la fin du concert Angus s’est enflammé sur un solo de guitare de plus d’une quinzaine de minutes, sous une pluie battante, au devant de la scène en T... Un véritable morceau d’anthologie !
Comme dans tout bon concert, il y a bien sûr eu un rappel, avec le vibrant Highway To Hell et un final en feu d’artifice sur For Those About The Rock (We Salute You), à grands renforts de canons.
Lors d’événements de cette ampleur, c’est toujours un déchirement de devoir quitter les lieux. On aimerait en avoir encore davantage. Mais environ 4 heures de concert, avec de courtes interruptions entre chaque groupe, c’est déjà un moment qui, dans une vie, est d’une rare intensité.
A noter que Brian Johnson, le chanteur d’AC/DC, a pu sembler faire une prestation moyenne, mais il reste tout de même très énergique pour un quinquagénaire. Bien des jeunes peuvent encore en prendre des leçons.
Rendez-vous est pris pour le concert au Stade de France, le 18 juin. Je n’y serai pas, mais je suivrai leur passage avec attention, prêt à retourner les voir si d’aventures ils devaient sortir un nouvel album et envisager une dernière tournée dans les années à venir...
j’étais au concert au vélodrome en juin passé , et vraiment Angus était au top dans son solo de 20mn sur let there be rock . du rock , du vrai ! quelques morceaux de l’album black ice ont aussi été joués , comme big jack , spoilin for a fight (mon préféré de l’album ), big jack ,war machine , she likes rock’n’roll ...