« Âge Tendre et Têtes de bois » avec Catherine Lara au Palais des Congrès

En cheville ouvrière de la tournée âge tendre, l’orchestre de Guy Mattéoni est le gage assuré d’une qualité artistique, qui du son à l’image en passant par les lumières, est au coeur du plaisir nostalgique plébiscité par le public.
En inventoriant, des années soixante jusqu’aux années quatre-vingt, le spectre des chanteurs populaires, sous renouvellement partiel de son vivier avec invité exceptionnel à chaque édition, cette troisième tournée termine ses représentations en ayant passé près d’une semaine à Paris.
Avec deux écrans géants de part et d’autre de la scène et un troisième en arrière-plan central, l’ensemble des spectateurs depuis les premiers jusqu’aux derniers rangs du vaste Palais des Congrès a bénéficié d’un confort d’écoute et de vision particulièrement excellent.
Peut-être même qu’il est préférable dans ces conditions optimales d’opter pour une place distanciée afin de profiter du spectacle global.
Chaque millésime est ainsi signé par la réapparition de nouvelles " anciennes têtes de bois " qui dans un " turn over " contribuent à susciter l’intérêt sans cesse renouvelé.
En ce mois de janvier 09, c’est donc Catherine Lara qui est la marraine annuelle succédant à Denis Roussos, tout en précédant Sheila annoncée pour la quatrième édition débutant le vendredi 13 mars 09.
Violon et archet dans chaque main, la rockeuse de diamants s’envole, telle une derviche tourneur, sous tourbillons de plénitude en crescendo.
Parmi les autres grandes satisfactions de ce crû, la présence de Marcel Amont fringant à quatre-vingt ans au point de défier l’équilibre d’une chaise sur deux pieds avant que de braver son " mexicain basané ", est aussi réjouissante que celle d’entendre Annie Cordy, sa collègue générationnelle, vanter le Carpe diem tout en goualant sa " bonne du curé ".
Au titre des chansons coquines en diable, Pierre Vassiliu mériterait, lui, la médaille du pince sans rire, toutes époques confondues.
Si Stone et Charden, portés par la foule, se plient avec un régal communicatif au rituel du couple emblématique de ces années-là, chacun projette ce jeu comme un petit bonheur en suspension que Franck Alamo pourra peaufiner, à loisir, avec sa biche et ses papillons bleus...
Alors qu’Herbert Leonard prolonge allègrement son image de crooner et que Parick Juvet est constamment en quête de savoir " Où sont les femmes ? ", " L’inaccessible étoile " de Jacques Brel fut portée à l’incandescence par la voix de Ginette Reno, légendaire cantatrice confiée par le Québec exclusivement pour les 14 représentations parisiennes.
C’est un Richard Anthony, aminci de trentre kilos, qui aura ouvert ce bal des sixties animé par la présentatrice télé Denise Fabre et quatre heures plus tard, c’est, comme à l’accoûtumé, Daniel Gérard qui l’a refermé en faisant don de sa guitare à une très jeune demoiselle, toute éberluée.
Cette cure de jouvence annuelle devrait être labelisée en parcours de santé du baby boomer avec plus-value garantie s’il est dûment accompagné de sa descendance.
Photo © Theothea
ÂGE TENDRE ET TÊTES DE BOIS - Troisième Tournée - Theothea.com - Orchestre de Guy Mattéoni - avec Patrick JUVET, Annie CORDY, Danyel GERARD, Marcel AMONT, Catherine LARA, STONE et CHARDEN, Jean-François MICHAEL, Herbert LEONARD, Richard DEWITTE, Frank ALAMO, Pierre VASSILIU, Michel ORSO, Pascal DANEL, Les SURFS 2008, Claude BARZOTTI, Richard ANTHONY & Ginette RENO... - Présentation Denise FABRE - Palais des Congrès / Janvier 2009 -
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