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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > « Aimez-moi » Pierre Palmade face à lui-même au Rond-Point

« Aimez-moi » Pierre Palmade face à lui-même au Rond-Point

En sabordant, au début de 2017, l’école et la troupe qu’il avait affectionné mettre en place et gérer pendant de nombreuses années, Pierre Palmade a, momentanément, recentré le flux sur sa propre expression charismatique, pensant sans aucun doute que la dispersion ne serait désormais plus fructueuse pour sa propre carrière.

 

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AIMEZ-MOI
© Giovanni Cittadini Cesi

   

Souhaitant franchir l’étape de la cinquantaine sans autre bagage que le souci d’être en harmonie avec lui-même, tant sur le plan de sa vie privée qu’à l’égard de ses projets artistiques, il était certainement judicieux de commencer par revenir aux fondamentaux de sa créativité, à savoir texte et interprétation réunis dans un « seul en scène » théâtral assumé au prorata du désir plus que jamais infini de reconnaissance… synthétisable en un cri : « Aimez-moi ».

Le voici donc revenu saltimbanque écumant la France profonde à travers une tournée en solo labélisée par une résidence d’un mois au Théâtre du Rond-Point à Paris.

S’imaginant d’emblée poétiquement issu d’une portée d’aigles lui ayant légué son profil aquilin, il aimerait se rassurer sur sa beauté potentielle dont il ne pourra s’empêcher d’interroger publiquement les tenants et aboutissants d’une telle vulnérabilité existentielle.

 

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AIMEZ-MOI
© Giovanni Cittadini Cesi

  

Sur fond de tours stellaires, orbitales et urbaines se détachant d’un immense trou noir spatial, Pierre Palmade, passant d’un personnage à l’autre sans aucune temporisation de confort, arpente les planches à la manière d’un athlète rompu à la performance alors même qu’il ne pratiquait plus l’exercice depuis plus de sept ans.

Néanmoins, les automatismes reprennent leur place initiale, la mémoire doit se fier de nouveau à son entière autonomie et la confiance du spectateur se reconquérir sans recours, c’est l’enjeu de la phase actuelle, au rire systématique à chaque phrase.

Dans cette perspective et grâce à une audition ayant validé davantage le philosophe distancié du « vécu » que l’humoriste systémique, Jean-Michel Ribes l’accueille donc en première partie de soirée dans la salle Renaud-Barrault jusque fin décembre avant de poursuivre la tournée.

 

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AIMEZ-MOI
© Theothea.com

  

Le public ne s’y trompe point et a effectivement compris qu’il ne vient point voir le « retour du comique » mais bel et bien Pierre Palmade interrogeant le miroir de notre vie contemporaine à travers sa propre expérimentation, ses réussites et ses échecs.

La personnalité du comédien prend ainsi sa véritable dimension sociétale en live 3D, face au public qui, en pleine empathie, l’encourage à fond dans sa performance avec lui-même selon l’épreuve du Temps qui passe en s’incrémentant par étapes successives. Bravo l’artiste !

  
photos 1 & 2 © Giovanni Cittadini Cesi
photos 3 & 4 © Theothea.com  
  
AIMEZ-MOI - Theothea.com - mise en scène Benjamin Guillard - de & avec Pierre Palmade - Théâtre du Rond-Point

  

 

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AIMEZ-MOI
© Theothea.com

  

   


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2 réactions à cet article    


  • velosolex velosolex 26 décembre 2017 18:44

    « Et vous trouvez ça drôle ? Demandait coluche ; » Avant de rigoler, attendez que j’ai dit au moins quelque chose de drôle« disait Bedos...Au fond il n’y a pas grande différence entre tous ces comiques autoproclamés et la plupart des politiques arrivistes. »

     Ils sont prêts à dire n’importe quoi pour que les gens s’assemblent autour d’eux, et ouvrent la gueule comme des caniches....Ils viennent rire car on leur a dit qu’une tranche de rire, ça valait un bon beefsteak au plan nutritionnel, additionné du déboulonnement d’hormones, distribuées lors de l’accouplement. 

     L« idée de venir voir Palmade faire »miroir de la société« , même sous antidépresseur, me déprime à un point abyssal. J’ai peur de me pendre à la sortie, et même avant, cassant le beau miroir !. 
    Je préfère à tout prendre mon oncle Albert qui nous glissait son coussin péteur sur une chaise de la salle à manger.

     »Aimez moi !" demande t’il en plus...On croie rêver...Ces gens là n’ont vraiment aucune pudeur !. Cela ne lui suffit pas d’escroquer le prix de la place que j’imagine extravagant au gogo ?..

    .Il faut qu’on l’aime en plus..
    .Vous avez raison ! Il y a de quoi rire !

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