Alien, Predator, Spider Frog... Quid des séquelles avec les « sequel » !?!

Alien vs Predator - Requiem, ce film pachydermique est intéressant en tant qu’il est symptomatique de la recherche absolue de la pseudo-originalité d’un Hollywood d’aujourd’hui, limite à bout de souffle, et qui craint, comme jamais, à l’heure des grèves des scénaristes et autres professionnels de la profession, le plantage fatal (sans attraction) en salles. Le four.
Alors on recycle à satiété. On turbine pour mixer du sous-vide avec un pur produit de série. Ce coup-ci, exit les risques, on prend sans hésiter les deux plus mythiques franchises de la science-fiction, Alien et Predator. On ressert ainsi les mêmes icônes vintage (seventies & eighties), les mêmes plats - un doigté d’Alien par-là, un poulpe de Predator par-ici - pour une soupe à la grimace bébête et méchante. Alien vs Predator 2 - Requiem, est-ce un running gag ?! La vache, tout un programme en tout cas ce titre à rallonge, et y a pas par hasard dans un coin Wolfgang Amadeus Mozart trônant sur une Harley Davidson de Terminator pour corser le tout ? Les aficionados diront - "oh hé, les intellos, c’est pour le fun et, putaing, qu’est-ce que ça déménage !"
Pour autant, que ceux-là ne se nomment pas... fans absolus de ces deux sagas cultes car ce n’est pas beaucoup les considérer que d’approuver (tango &) cash ces "suites" hybrides et c’est quelque peu brader les originaux. Bien sûr, parce que c’est un film américain à gros budgets et parce qu’il ne faut pas être acide sur toute la ligne, on peut quand même reconnaître qu’avec Alien vs Predator 2 il y a tout de même un solide travail d’équipe qui se voit à l’écran. On est bien au cinéma (riquiqui...) et non pas devant une panouille téléfilmesque à
Et ça devrait nous nourrir au centuple ? Mon oeil, oui ! De plus, les producteurs ricains à gros cigares ne savent plus quoi inventer pour alimenter le tiroir-caisse et la planche à billets verts. Accrochez-vous, après les sequels, les prequels, voici venues les... spinoff - des aventures filmiques qui suivent la trajectoire d’un héros issu d’une franchise, un dérivé quoi, une sorte d’ersatz Canada Dry, avec des faux airs de Clint Eastwood par exemple, connaissant à son tour son quart d’heure de célébrité warholien : ça donne Wolverine en guest-star sorti des X-Men pour un blockbuster pour lui tout seul. Exit le caméo, le voici pour une Cruisière s’amuse, quelle chance ! Minute papillon, j’suis pas d’accord, je veux pas le voir seul, moi ! Et pourquoi lui ? Mazette, on a pensé à la solitude du Bouffon vert ? A Spider Frog (mix entre notre bouffon number one et Spiderman) ? A la malchance de Catwoman (qui a eu le bonheur de rencontrer un bref instant Tim Burton et de tomber trop longtemps entre les mains du tâcheron Piteux, euh non, Pitof) ? A Mister Freeze et à Poison Ivy en personne ?
M’enfin, faut pas déconner. Alors OK, j’aime les grosses bestioles design itou itou s’en mettant plein la chetron sauvage, j’aime voir des petits soldats d’humains se faire terrasser par des bébêtes maouss kostos les intégrant à leur voiture-balai de chaîne alimentaire gargantuesque style Grand Avalou (surtout lorsque de jolies bimbos blondasses se font trucider !). Pour autant, Joe, on est quand même en droit d’attendre, sans que le scénar du film soit signé Terrence Malick ou Apitchatpong Weerasethakul, d’avoir un film moins balourd et plus malicieux, plus complice, plus décalé, plus burlesque, plus tarantinien. Oui, l’idéal serait de donner la réalisation d’un tel film (Alien vs Predator - Requiem) au duo Tarantino-Rodriguez, ils s’éclateraient, les bougres, à tourner ça. Autre contre-exemple évident, regardons l’exigence du génial The Host, c’est à la fois un film populaire et un film d’auteur prenant de la hauteur, et les quatre "originaux" de la saga Alien, ma foi, participent aussi de cet esprit-là. Alien vs Predator 2 massacre un bon plan d’exposition de départ : un père et son fils, chasseurs dans une petite contrée américaine façon americana (une bourgade tranquille du Colorado), deviennent en deux temps trois mouvements des proies pour grosses bêtes débiles et violentes se frappant non-stop sur la gueule. On assiste alors à un combat de Titans entre un Predator et des Aliens sur un mode plutôt brouillon - qui est qui ? Qui se bat avec qui ? Le Predalien, mazette, n’aidant vraiment pas à s’y retrouver ! Au bout d’un moment on s’ennuie, on n’exploite pas le côté lonesome ghost town, on a l’impression, in fine, de voir, dans ce jeu de massacre reptilien high-tech, Terrence Hill et Bud Spencer themselves se castagnant en étant masqués par des parures, style The Village de Shy, de Predator et d’Alien - waouh, coucou, les revoilou ! Autant se revoir un bon vieux Trinita ou un Bébel eighties, non ? Au final, on peut dire que cet Alien vs Predator est à la saga Alien ce que sont les Trinita pour les westerns spaghetti de Leone, certes on peut rire de ces avatars grand-guignolesques dévoyant des genres hautement consacrés, pour autant force est de reconnaître que ces excroissances ne pissent pas bien loin et qu’il vaut mieux nettement l’original à une copie bâclée et bâtarde. Bien sûr, on attendait mieux parce qu’on aime peut-être un peu trop le cinéma de genre mais, que voulez-vous, c’est comme ça. Ecoutez, avec cet Alien vs Predator 2, je me suis quand même bien marré par moments, c’est donc du 1 étoile sur 4 pour moi, pas plus, et je suis généreux - c’est cadeau !
En outre, l’aspect post-moderne du film, façon The Host, qui le ferait lorgner du côté d’un objet d’art contemporain à
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